Depuis quelques
années, le recours aux cours particuliers de français est devenu un véritable
phénomène de société dans les communes de Belacel et Sidi Khettab. Ces cours
sont assurés dans le chef-lieu de wilaya par des enseignants qui exercent soit
chez eux, soit au sein des associations agrées par l'Etat. De toute évidence,
les élèves et leurs parents commencent à prendre conscience de l'importance de
cette langue d'autant plus qu'une grande partie des matières scientifiques
enseignées à l'université sont en français. Un tel engouement doit trouver
certainement son explication dans le niveau, peu enviable, de la langue
française dans les écoles, les collèges et les lycées de la région. Les élèves
et leurs parents le reconnaissent. Ces derniers déplorent que leurs enfants ne
puissent pas s'exprimer correctement ni par écrit ni oralement en français.
Leur inquiétude s'accroît au fur et à mesure que les élèves avancent dans leur
scolarité. En effet, dès le lycée, une certaine appréhension commence à hanter
les esprits du fait que l'examen du bac et les études universitaires ne sont
qu'à mi-chemin. Ce phénomène est surtout visible chez les élèves de la filière
langues étrangères. Il y a lieu de signaler que certains étudiants de
l'université, originaires des zones reculées, n'ont pas bénéficié d'une bonne
formation de base en langue française. Le résultat est que le niveau général
des élèves en langue est très faible. Face aux nouveaux enjeux de la formation,
en tant que moyen d'accès au monde du travail, les parents d'élèves cherchent
tous les moyens possibles pour faire acquérir à leur progéniture cet outil
linguistique de première importance.