Des élèves des
bourgs d'El-Bradj et Beni-Ghanem situés sur la RN 22, respectivement à 5 et 14
km à l'ouest de Béni-Saf, scolarisés dans des établissements du chef-lieu de la
daïra, sont en butte à un épineux problème de transport. Il n'en demeure pas
moins que ces élèves du moyens et du secondaire trouvent d'énormes difficultés
pour rejoindre, après les cours, leurs demeures. Pour tout moyen de transport,
ces élèves sont obligés de s'entasser, chaque fin de journée, aux côtés
d'autres habitants de ces mechtas, que Dieu fait, dans des Karsans pour
rejoindre leurs familles. A défaut, ils sont à bord de taxis clandestins
moyennant 50 dinars la place soit le double. Et si par malheur, un adolescent,
au cartable sur le dos, devrait se retrouver seul dans cette place de
stationnement, située à la Plage du Puits, il se verrait obligatoirement payer
200 dinars pour embarquer en solo. «On est encore au premier trimestre et la
facture est déjà salée», tonne un candidat au bac, pourtant scolarisé juste à
quelques pas de cette station. Les parents diront que leurs enfants sont livrés
à eux-mêmes, ce qui perturbe en quelque sorte leur cursus scolaire. Certains
cours se termineraient jusqu'à 17h30, nous dit-on. C'est l'automne, et ils sont
nombreux ces bus privés qui terminent souvent un peu plus tôt que d'habitude.
Il serait peut-être indiqué de proposer aux directions de prendre une heure au
lieu d'une heure et demie pour la pause de midi afin de terminer un peu plus
tôt et permettre à ces lycéens de pouvoir voyager en toute aisance. Tout çà, en
attendant d'affecter un bus scolaire aux élèves de ces banlieues, objet de leur
revendication, d'ailleurs.