Les travaux de
reconstruction de la nouvelle ville « Guir Lotfi » dans la daïra d'Abadla dans
la wilaya de Bechar vont bon train, apprend-on auprès de la direction de la
construction et de l'urbanisme de la wilaya. Notre source ajoute également que
toutes les entreprises concernées sont à pied d'œuvre dans différents
chantiers. En effet, il s'agit de la reconstruction de la nouvelle ville de
Guir Lotfi, cet ancien village socialiste qui a été envahi par les remontées
des eaux souterraines à l'origine de plusieurs glissements de terrain dont
souffre actuellement la population qui est en train de se renouveler de nouveau
dans un autre endroit approprié. Selon des élus de l'APC d'Abadla, le terrain
sur lequel est construit l'ancien village est argileux et le sol fragile.
Visiblement de grosses fissurations sur les murs des habitations et autres
structures publiques, écoles et administration, présentent un danger certain.
Les services techniques et les responsables de l'époque n'ont, semble-t-il, pas
jugé utile de faire une étude préalable du sol ni fait un choix judicieux du
terrain devant abriter ce village, d'où les problèmes auxquels sont confrontés
actuellement les habitants. Heureusement que les pouvoirs publics se sont
rendus compte du danger, et ont décidé la reconstruction d'un nouveau village.
Selon des sources auprès de la DUCH, le nouveau terrain sur lequel se construit
le nouveau village est plus solide que le premier et est situé à l'intersection
entre la RN 50 et la RN 6. Il s'étale sur 120 hectares extensibles et prévoit
120 hectares avec son plan d'occupation de sol déjà approuvé, et 102 lots de
terrain à bâtir dans le cadre de l'auto-construction. Ce nouveau village
disposera au terme des travaux, à l'horizon 2015, de quelque 502 logements et
de tous les équipements publics, école, agence postale, structures
administratives ..etc. Le projet est édifié sur un site disposant d'atouts qui
en font un centre stratégique. Selon ses concepteurs, le projet est positionné
sur un couloir naturel relativement plat.
La nouvelle ville
s'inscrit dans le cadre des choix stratégiques définis par le plan national
d'aménagement du territoire qui vise notamment à créer de grandes surfaces
d'urbanisation nouvelle en orientant le développement vers l'intérieur du pays
et en renforçant les liens de continuité des relations fonctionnelles entres
les villes régionales. Ce projet qui répond aussi aux objectifs du
développement durable, permettra la création d'emploi tout en garantissant le
respect de l'environnement. Car la ville sera adaptée à toutes les contraintes
qu'elles soient géologiques ou techniques et au cachet architectural typique
des villes du sud du pays, nous a fait savoir un architecte de la DUCH. Nous n'avons
que trop souffert des glissements de terrain et des effondrements de nos
habitations. Avec la construction d'un nouveau village avec toutes les
commodités, tout le monde sera satisfait, nous a signalé un groupe d'habitants.
Là où ils vivent actuellement, le paysage urbain est totalement déstructuré. Il
n'y a véritablement pas de rue, c'est à dire d'élément urbain qui serve à la
fois de passage et de lien entre les objets bâtis. Toutes les habitations
comportent des fissurations et menacent de s'écrouler, les espaces urbains
dégradés et inhospitaliers et, surtout, certains équipement publics présentent
plusieurs imperfections des suites de ces glissements de terrain. En tous les
cas, les travaux de réalisation de ce nouveau village sont en cours et le coût
en est de 125 milliards, nous a révélé un carde de la DUCH.