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Beni Amrane : Le site des chalets se dégrade

par O. M.

Ils sont plus de 221 familles, à vivre le calvaire, quotidiennement. Pour Abdelkader, père de 2 enfants «je dois remplir, au moins 2 jerrycans d'eau, avant de rejoindre mon travail, chaque matin.» Ce site des chalets est situé à proximité de la voie rapide Alger-Constantine et présente, donc, un réel danger pour les résidants mais ce qui inquiète, surtout, ces habitants, c'est son abandon par les autorités de Beni Amrane. Une situation qui soulève le mécontentement de ces familles car les accès sont, également, dans un état de dégradation avancé, de même la collecte des ordures ménagères se fait, selon eux, une fois par quinzaine. A l?intérieur on se croirait dans un bidonville, tant les chalets offrent une image de délabrement.

Un résidant nous oriente vers la polyclinique de la ville pour s'enquérir de l'importante visite des habitants des chalets, dans cette infrastructure. «Nous sommes abonnés aux soins, nos enfants sont tous atteints d?asthme et nos femmes d'arthrose et autres maladies des os.» Mais le vrai calvaire, pour Abdelkader, c'est l'absence d'eau «on ne sait même pas quand elle est distribuée et quand elle arrive c'est un liquide qui ressemble, à tout, sauf à l'eau, nous l'utilisons pour les taches ménagères» et d'ajouter «pour boire, certains habitants se déplacent à la source de Thenia, à la mosquée de Bouhines, située sur les hauteurs du site ou optent pour l'eau minérale pour ceux qui le peuvent». Les habitants ont, dans un premier temps, alerté l'APC sur cette situation. D'après certaines sources, il s'agirait d'un conflit avec l'Algérienne des Eaux pour non payement des dettes. A l'APC de Beni Amrane, il semblerait que ce n'est pas leur problème : «c'est une affaire entre ces citoyens et les services de l'ADE», lance un élu.

Concernant la collecte des ordures, l'élu parlera de «la vétusté du parc qui en plus n'est composé que d'une vingtaine de tracteurs. Pour ces raisons, la commune ne peut couvrir tout son territoire». Enfin de compte nous apprenons, également, que le site de chalets de Bouhines ne rentre pas dans la gestion de l'actuelle APC.