Manifestement, Constantine enregistre un important déficit en matière de
stations d'essence, à telle enseigne d'ailleurs que de longues files d'attente
se forment tout au long de la journée devant celles existantes. Le cas est
particulièrement édifiant au niveau de l'avenue Zaamouche, qui relie le
centre-ville à Sidi Mabrouk, Ziadia et Oued El Had. Sur cet axe très fréquenté
et où la circulation est des plus denses de la ville, les trois pompes à
essence qui s'y trouvent sont pratiquement prises d'assaut par des
automobilistes, qui sont contraints, parfois, de passer jusqu'à près d'une
heure de temps pour être servis. Il y a lieu de rappeler, dans ce cadre, que
sur cet axe de l'avenue Zaamouche prolongée jusqu'à l'avenue de l'ALN, le
nombre de stations d'essence était plus important répondant convenablement à la
demande de la clientèle. Mais depuis la démolition de pas moins de cinq d'entre
elles, nécessitée par les travaux de réalisation du pont transrhummel, «les
choses ont empiré et devenues carrément insupportables», dira un automobiliste
habitué à circuler sur cet axe. Ajoutant que la formation des longues chaînes
d'attente, bien souvent exacerbe les tensions entre les conducteurs.
Questionné sur cette situation, le directeur de l'énergie et des mines la
regrette et reconnaît l'important déficit en matière de stations d'essence au
niveau de la wilaya de Constantine, mais rassure qu'un important programme
d'investissement a été établi en coordination avec la société Naftal.
Programme, dira-t-il, qui comprend des projets de création de nouvelles
stations d'essence et de réhabilitation de certaines autres. Et de citer, à ce
propos, le dépôt de 18 dossiers de création de stations d'essence, dont 15
appartiennent à des investisseurs privés et 3 à la société publique de
distribution de carburant Naftal. Celle-ci projette d'en créer 02 au niveau de
la nouvelle ville de Ali Mendjeli et une à Ouled Rahmoune. Pour ce qui a trait
aux projets des privés, la part du lion revient à la ville de Constantine et à
celle d'El Khroub, mais plusieurs communes ont également leur part en la
matière. Les projets sont ficelés et n'attendent que l'attribution par le
Calpiref des assiettes foncières devant les accueillir, conclura-t-il.