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Les représentantes de l'Ouest en conclave à Oran : Les sages-femmes vident leur sac

par Salah C.

Les conditions socioprofessionnelles du corps des sages-femmes en relation avec l'impérative application des dispositions de leur statut particulier ont été au centre d'une rencontre régionale des sages-femmes tenue jeudi à Oran. En marge de ce conclave, Akila Guerrouche, la présidente de l'Union nationale des sages-femmes algériennes (Unsfa) et secrétaire générale du Syndicat national des sages-femmes algériennes (Snsfa), a mis l'accent lors d'un point de presse sur la nécessité de mettre en conformité le statut de ce corps paramédical, dont le nombre est estimé à 7.434, et ce conformément à la nouvelle loi n° 12 du 6 janvier 2012 relative aux associations. L'intervenante s'est également penchée sur les conditions socioprofessionnelles qu'elle qualifie de «difficiles du fait de l'absence d'un statut ». Pour elle, il appartient à la tutelle ministérielle d'appliquer le statut et les quatre autres arrêtés interministériels dans le but de promouvoir ce corps au rang d'enseignement supérieur. Elle a déclaré à ce titre: «le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière laisse traîner les choses depuis plus de deux ans, lésant ainsi ces praticiennes même en matière des avantages de la carte Chifa. A ce manque pénalisant, les sages-femmes font face aussi à l'inexistence d'une nomenclature et des tâches qui leur sont réglementairement fixées. Pourtant, ce corps, et conformément aux directives du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Fonction publique, devait bénéficier du droit à une formation supérieure spécifique. Néanmoins, cette option est demeurée lettre morte du fait que les trois établissements qui devaient les accueillir n'ont pas ouvert leurs portes jusqu'à ce jour. Concernant les conditions d'exercice de la profession, la même intervenante s'est interrogée sur la non-application du statut particulier, dont la date de promulgation remonte au 20 mars 2011, qui prévoit entre autres, la revue à la hausse des différentes indemnités et de revoir les conditions d'accès à la formation qui durera 5 années après le baccalauréat. Lors de la rencontre, d'autres points ont été également abordés, tels le renouvellement des différentes instances avec des bilans d'action, la création d'une mutuelle et la création d'un conseil de l'ordre sur la base d'un projet de code de déontologie. L'ensemble de ces questions seront également à l'ordre du jour du 2ème Congrès national de l' Unsfa programmé le 6 mai prochain à Alger.