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MEDEA: La violence contre l'enfant en question

par Rabah Benaouda

C'est sous le thème «Nos enfants sont les prunelles de nos yeux, les enfants d'aujourd'hui sont les hommes de demain» entrant dans le cadre de la lutte contre la violence sous toutes ses formes contre l'enfant, que s'est tenue à Médéa une «journée d'information et de sensibilisation».

Une journée organisée par l'Office des établissements de jeunes (ODEJ) en collaboration étroite avec la direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya de Médéa, et qu'a abritée jeudi dernier le centre des loisirs scientifiques (CLS), situé au centre-ville. Une journée d'information et de sensibilisation à laquelle ont participé pratiquement toutes les parties prenantes dans cette lutte dont notamment les secteurs de l'Education nationale, des Affaires sociales, des Affaires religieuses, la Gendarmerie nationale, la Sûreté de wilaya, l'Association des parents d'élèves de la wilaya, le mouvement associatif et les scouts. Une journée, qui a vu également la présence d'un nombre appréciable d'élèves du primaire et du moyen accompagnés de leurs enseignants.

Une journée caractérisée par la présentation de cinq communications qui ont été animées respectivement par le Dr. Souad Abbassi, psychopédagogue, les représentants des directions des Affaires religieuses, de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté de wilaya de Médéa. Des communications qui se sont étalées en long et en large sur cette question de «la violence, sous toutes ses formes contre l'enfant» dont notamment et surtout l'enlèvement, le kidnapping et le meurtre, le détournement et l'incitation à la débauche, le travail illégal, l'agression sexuelle et l'incitation à la consommation de stupéfiants dont sont victimes aujourd'hui les enfants et les adolescents. L'occasion pour le capitaine Khaled Medhroua du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Médéa, et les commissaires Mustapha Bouras et Nabil Toualbia, responsables respectifs de la cellule de communication et de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Médéa, de donner des statistiques concernant justement cette violence sur l'enfant.

Des statistiques qui appellent à une plus grande vigilance et une meilleure prise en charge des enfants de la part de la famille surtout. Cette cellule familiale ne doit en aucun cas oublier que «l'enfant est l'élément le plus vulnérable de la société et dont profitent des individus sans scrupules qui n'hésitent pas à aller jusqu'au crime pour assouvir leurs désirs et notamment leurs besoins sexuels. Les statistiques font ressortir que, dans la wilaya de Médéa, de 22 crimes commis sur les enfants en 2010, ce chiffre est passé à 30 en 2011. Des crimes qui ont fait un total de 70 victimes âgés entre 8 et 13 ans. C'est la tranche d'âge la plus ciblée par les individus malfaiteurs. Sans oublier les adolescents entre 13 et 18 ans, avec pas moins de 16 victimes. Des crimes qui vont de l'attentat à la pudeur à la tentative d'enlèvement en passant par le viol, le détournement et l'incitation à la débauche, l'inceste, la tentative d'homicide.

Et c'est justement pour lutter contre cette violence sur l'enfant qu'a été créée, en date du 27 août 2012, la brigade de protection des enfants relevant de la Gendarmerie nationale qui a été suivie de celle de la sûreté de wilaya de Médéa. Cinq communications qui ont été suivies d'un large et fructueux débat durant lequel de nombreux enfants, filles et garçons sont intervenus. Ce qui laisse augurer d'une meilleure prise en charge des enfants à commencer par la cellule familiale, la mosquée, les établissements scolaires?