Le Dr. Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a exprimé, hier, au dernier jour de grève, les regrets des praticiens quant au « black-out » affiché par la tutelle, vis-à-vis de la grève entamée depuis le 7 mai et par rapport aux revendications principales de la corporation.

M.Merabet a souligné au 3ème jour de grève que le taux de suivi s'est maintenu autour de 70% comme moyenne nationale, tout en dénonçant les pressions exercées sur les adhérents du syndicat à travers certaines wilayas du pays.

 Il a cité le cas de la clinique publique Sbihi à Tizi Ouzou, où l'ensemble des grévistes ont été réquisitionnés par la direction. «Des entraves pour empêcher les adhérents du syndicat à tenir grève», a -t-il mentionné. Le représentant du SNPSP a dénoncé en outre, « l'intervention non justifiée des éléments de la police », qui se sont présentés à l'EPSP de Bordj Bou- Arreridj en demandant la liste nominative des grévistes. « On a déjà été confronté à ce genre de situation, mais la police auparavant demandait uniquement la plate-forme des revendications, le préavis de grève et non pas les noms des grévistes », dit-il étonné. Un notre cas de situation d'entrave, cité par Merabet concerne l'EPSP de Sétif où des adhérents du syndicat ont été carrément empêchés de tenir leur assemblée, avant ou pendant la grève. Après trois jours de grève, le Docteur Merabet interpelle le ministre de la santé « qui continue à ignorer les revendications » des syndicats du secteur, pour initier des réunions de conciliation et un dialogue ouvert avec les syndicats grévistes. Merabet demande simplement à Ould Abbes de respecter ses engagements.

M. Merabet a qualifié le discours du président Bouteflika avant-hier, à Sétif « de pertinent et plein d'Espoir ». Il a estimé que le président a présenté lors de ce discours des orientations précises et des positions claires. « C'est un discours qui consolide les engagements du président, notamment dans le sens des reformes et des changements prévus».