La bête immonde a de nouveau frappé sur nos stades pour un simple match de football et les conséquences auraient été plus graves n'était-ce l'intervention du service d'ordre. Lors du derby USMBA-ASMO, qui a connu une fin houleuse, Benchadli, l'entraîneur asémiste, a reçu en fin de partie un projectile en plein visage, à l'entrée du tunnel menant aux vestiaires, ce qui a nécessité la pose de treize points de suture. Vu la gravité de la blessure, les dirigeants oranais l'ont acheminé vers l'hôpital de Bel-Abbès pour un contrôle médical.

«L'agresseur est un dirigeant, on le connaît. Nous avons déposé plainte officiellement auprès des services concernés. Aujourd'hui, une contre-expertise sera effectuée à Oran et demain, lundi, on se déplacera à Bel-Abbès pour le dépôt du certificat médical au niveau du procureur. Aussi, nous tenons à remercier le chef de sûreté de la wilaya pour sa disponibilité et tous les efforts qu'il a consentis pour cette affaire et la sécurité de nos supporters», nous a affirmé Benamar Lahouari, manager général de l'ASMO.

A cet effet, les responsables asémistes tiendront cet après-midi (16 h) une conférence de presse au stade Zabana pour faire toute la lumière sur cette agression. «Il y a des gens connus dans le circuit du football, qui ne sont pas d'Oran, qui commencent à nuire au club. On ne peut pas rester inactifs devant la gravité de la situation et on est dans l'obligation de dévoiler leurs noms à l'opinion publique et aux autorités compétentes», ajoutera le manager général oranais.

Pour leur part, Maâtallah Abdelkader, le DTS de l'ASMO, et Chafaï, un membre de la SSA/ASMO, se sont indignés de l'ampleur des évènements. Quant à Benchadli, encore sous le choc, il n'arrive pas à réaliser ce qui s'est passé. «A la fin du match, j'ai senti la provocation : je suis resté sur le terrain pour demander à Bey de regagner les vestiaires. Au moment de rejoindre le tunnel, j'ai reçu l'objet sur le visage. J'ai perdu beaucoup de sang et heureusement que notre soigneur est intervenu rapidement», conclura-t-il.