Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une faillite collective

par M. Benboua

Au vu des potentialités des deux formations, on s'attendait à une farouche bataille entre les vingt-deux acteurs. Malheureusement dans le camp algérien, les joueurs sont complètement passés à côté de la plaque, surtout le compartiment défensif qui a multiplié les erreurs et n'a jamais pu prendre ses repères. Mais comment expliquer l'absence de jeu collectif et de relance de la part de joueurs algériens dont la volonté n'a pas suffi à faire la différence? Est-ce dû au niveau d'un adversaire qui n'a pas réussi à se qualifier à la dernière édition de la CAN et du Mondial 2010 et dont l'équipe est réellement en reconstruction sous la houlette de son nouvel entraîneur, Gerets. Doit-on en vouloir au sélectionneur Benchikha pour ses choix tactiques, «très» prudents?

Avec du recul, et au vu de la médiocre prestation des joueurs algériens, nous sommes contraints de dire que la faillite était collective. Ceux qui ont été optimistes avec le retour à la compétition de Antar Yahia et de Bougherra dans l'axe central, ont été certainement déçus. Une frustration pour le moins amère, d'autant plus que la défense algérienne, connue pourtant pour sa solidarité et son esprit combatif, a été méconnaissable et a endossé une grande part de responsabilité dans cette défaite. La paire centrale algérienne a même facilité la tâche des locaux en étant statique, faible et loin de son niveau habituel. Dans les couloirs, et exception faite à Mesbah qui a été égal à lui-même sur le côté gauche, Mehdi Mostefa a été faible sur le flanc droit. Il a perdu presque tous ses duels face à Saïdi. Quoi qu'il en soit, une défaite est toujours mal digérée, d'autant plus qu'avec cette lourde «claque» subie face au Maroc, l'EN a compromis sérieusement ses chances de qualification à la CAN 2012. Benchikha va-t-il en faire les frais ?