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CHU: En attendant le nouveau matériel

par A. E. A.

En matière d'imagerie médicale et des examens qui vont avec, les citoyens ont vu, ces derniers temps, des vertes et des pas mûres, conséquence des pannes à répétition de l'unique scanner du centre hospitalo universitaire de Constantine (CHUC).

De ce fait, ils sont obligés de s'adresser aux cliniques privées, moyennant une somme d'argent de 5.000 DA, voire plus. Ainsi bon nombre de malades, ne disposant pas de moyens financiers, rencontrent d'énormes difficultés pour faire les examens demandés. Pour beaucoup d'entre eux, la seule solution consiste à s'endetter auprès des membres de la famille et des proches, alors que d'autres ne pouvant avoir cette chance, finissent après bien des déboires, par baisser les bras et renoncer à faire les analyses prescrites au risque de voir la maladie s'aggraver.

Questionné sur les pannes successives de cet équipement incontournable pour certains examens, Rouabeh Abdessalem, secrétaire général de l'hôpital Benbadis ne nie pas le calvaire que vit le malade qui doit faire un scanner et qui n'a pas les moyens de l'effectuer dans les cliniques au prix de 5.000 DA. «Surtout, dira-t-il, ces 3 dernières années où les pannes n'ont pas manqué du fait du caractère obsolète du seul scanner qui était en service». «Ce dernier n'en pouvait plus d'être sur-utilisé et ce, pendant près de 10 ans sans interruption. Finalement, en février 2004, c'était la grosse panne et compte tenu du coût excessif d'environ 2 milliards de centimes qu'exigeait sa réparation, option a été prise par la direction générale de renouveler tout le parc d'imagerie médicale», souligne notre interlocuteur. Des démarches ont été entreprise auprès de la tutelle, dont le résultat a été l'octroi d'une enveloppe financière de 69 millions de DA pour l'acquisition d'un nouveau scanner en juin 2007. «Toutefois poursuivra M. Rouabeh, face à la demande impressionnante en matière d'examens de scanner, et en même temps pour les impératifs d'une utilisation aussi rationnelle que possible, l'hôpital a acquis un 2e scanner pour un montant de 72 millions de DA, courant 2008, qui ne sera réservé qu'aux prises en charge à caractère urgent».

Outre ces scanners, il y a lieu de signaler l'achat d'un «angiographe numérisé pour près de 60 millions de DA, équipement utilisé pour les examens vasculaires et les interventions radiologiques sous guidage, le patient pouvant être opéré sans la nécessaire et classique entrée au bloc opératoire», fait remarquer notre vis-à-vis.

Enfin, il est à signaler aussi l'achat d'une table télécommandée pour les examens en radiologie spécialisés (mammographie) ainsi que d'un IRM (imagerie à résonance magnétique), dont la mise en service est prévue pour le 1er semestre 2009 et le coût de 163 millions de centimes, opérations qui pourront, enfin, rassurer le citoyen.