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Agriculture: Des contrats de performance pour produire plus

par A. Zerzouri

La «feuille de route» du ministre de l'Agriculture, le Dr Rachid Benaïssa, qui balise le chemin des cinq prochaines années, prend forme avec la signature de ce «contrat de performance du renouveau agricole» par les directeurs des Services agricoles de toutes les wilayas du territoire national. Après Sidi Bel-Abbès, où se sont rencontrés récemment les responsables concernés de l'ouest du pays, c'est au tour de 14 wilayas de l'est algérien de passer, hier à Constantine, à la signature des contrats de performance du renouveau agricole, en présence du ministre de l'Agriculture. A ce propos, celui-ci soulignera que «cet avènement couronne six mois de discussions et de concertation autour de ce projet, en prenant en considération les réalisations à travers chaque wilaya durant les huit dernières années, et les perspectives pour les années 2009-2014».

Ajoutant dans ce contexte que son département a diagnostiqué «une certaine dispersion des efforts et des capacités qu'il fallait recentrer autour de cet ambition, en prévoyant une exploitation rationnelle des énergies, afin de faire mieux pour les années à venir». Tout en prenant soin d'engager la responsabilité de tous les acteurs sur ce plan.

«Grâce à cette méthode de travail, qui va casser le carcan bureaucratique, tout un chacun saura jusqu'où il pourra aller», relèvera le ministre de l'Agriculture. Si tous les facteurs seront réunis, c'est-à-dire la volonté et les moyens de la politique, en sus, bien évidemment, des conditions naturelles liées au climat, on projette, à la lumière de ces contrats de performance, une croissance de la production, tous produits agricoles confondus, allant au-delà de 5% dans chaque wilaya.

Cela ne pourrait que répondre aux voeux du président de la République d'arrimer le pays à un développent agricole qui le mettrait «à l'abri de la dépendance alimentaire, et assurer ainsi sa sécurité dans ce domaine», comme tiennent à le rappeler les différents intervenants de cette rencontre. D'ailleurs, c'est le président de la République, lui-même, qui devra présider une conférence nationale prévue pour la fin du mois de février prochain sur cette «feuille de route», indique pour sa part le chargé de communication du département de l'Agriculture.

De son côté, le SG de l'UNPA a soulevé différents problèmes qui entravent le développement agricole, et qui pourraient constituer un frein devant la concrétisation de ces contrats de performance. «Il faut attendre l'amendement par les députés de la loi sur le foncier agricole pour prévoir un départ en force des contrats de performance», dira-t-il en substance, non sans relever que «60% des agriculteurs ont dû labourer leur terre sans utiliser les engrais», car ces derniers rencontrent d'énormes difficultés pour s'en approvisionner, notamment pour ce qui est de l'engrais azoté, comme nous l'ont confié des agriculteurs à Constantine.

Par ailleurs, et pour contredire un agriculteurs qui faisait état d'un échec de l'opération «Rfig», le ministre de l'Agriculture révélera que «les prêts octroyés durant les premiers trois mois de l'opération en question ont atteint la somme de 300 milliards de centimes, une somme jamais égalée auparavant selon le témoignage des banquiers».