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Chlef: L'agriculture locale nourrit un million d'habitants

par Abbad Miloud

La wilaya de Chlef dispose globalement de 262.511 hectares de superficie agricole qui représentent 64,43% de la superficie totale de la wilaya. Alors que la superficie agricole utile (SAU) est de 203.230 ha, soit 77,41% de la superficie agricole totale. La superficie irriguée est de 25.000 ha, soit 12,30% de la SAU.

Après une période de désinvestissement qui a duré jusqu'à 1999, l'agriculture a connu une reprise des investissements, induite par la mise en oeuvre, en septembre 2000, du PNDAR (plan national de développement agricole et rural). Ce programme comprend huit plans destinés au développement du secteur, entre autres le PDFR (programme du développement des forêts), le PIJ (programme investissement pour les jeunes), le PER (programme d'emploi rural), le PNR (programme national de reboisement) et le PPDR (les projets de proximité du développement rural).

Pour le PPDR, concernant l'exercice 2008, le nombre de projets approuvés s'élève à 42, répartis à travers 32 communes et les principales actions demeurent les plantations d'arbres fruitiers, les constructions de points d'eau, l'ouverture et l'aménagement de pistes, la réalisation d'unités d'élevage, etc. Il y a, également, des actions de consolidation et d'accompagnement de ce programme tel que l'habitat rural où il y a eu 2.000 aides octroyées en 2008 et 3.000 autres en 2007. Le nombre d'aides concernant l'exercice 2008 est réparti à travers 34 communes. Le nombre d'emplois du secteur agricole a atteint 41.451. Le taux de couverture des besoins de la wilaya en production agricole est satisfait à l'exemple des maraîchers (100%), des fruits (104%), de la pomme de terre (100%) et des oeufs (63%). L'impact sur les principaux indicateurs est basé sur des programmes de développement durable (les plantations), la mise à niveau des exploitations... Cette dynamique a permis de renforcer les moyens et facteurs de production dans un nombre important d'exploitations agricoles qui en 1999 ne disposaient absolument de rien. Le nombre d'exploitations agricoles mises à niveau a atteint 3.500 et ce à la faveur du PNDAR, devenant ainsi compétitives et viables, en conséquence elles n'ont plus besoin du soutien de l'Etat.

Pour les projets de proximité du développement rural, il a été retenu des projets à moindre coût, exécutés dans des délais réduits et ayant un impact à court terme avec un triple objectif. Politique, en vue de stabiliser la population dans le monde rural et encourager son retour également au niveau de leurs douars respectifs. Social, c'est-à-dire améliorer davantage les conditions de vie des citoyens. Economique, en vue de renforcer la sécurité alimentaire et développer le niveau de vie. La politique participative d'accompagnement vise un équilibre entre la ville et la campagne en mettant fin surtout au désenclavement.

Actuellement, l'agriculture fait nourrir une population d'un million d'habitants et «exporte» certains produits agricoles vers certaines wilayas limitrophes. La production globale valorisée, en 2008, a été de 1.719 milliards de centimes dont 228 milliards concernent celle des agrumes. Deux contraintes sont soulevées et pour lesquelles il est impératif d'apporter des solutions. Le foncier: ce problème se pose pour certaines exploitations agricoles installées sur les terres de l'Etat, qui sont les plus fertiles. Cette contrainte constitue un blocage pour le développement agricole de ces exploitations. L'eau: il y a nécessité d'activer l'aménagement du périmètre du moyen Chéliff qui permettra l'irrigation de 2.200 hectares. Pour une gestion rationnelle de l'eau, il est proposé l'obligation d'irrigation par le système économique d'eau (goutte à goutte) et éviter l'irrigation traditionnelle. En dépit de ces contraintes, le secteur connaît un essor appréciable, selon le rapport élaboré par les services concernés.