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Déception, indignation mais solidarité toujours

par Kharroubi Habib

Nos compatriotes sont dans la douleur et l'indignation après la défaite en demi-finale de la CAN de l'équipe nationale face à celle de l'Egypte. Douleur que les Fennecs ont perdu le seul match qu'ils ne voulaient pas les voir perdre. Car l'adversaire en la circonstance était ces Pharaons égyptiens représentant le pays avec lequel l'Algérie est, depuis l'entame des préliminaires de la Coupe d'Afrique, dans une confrontation dont les motivations et les enjeux ont une signification autre que celle de la rivalité sportive entre deux nations. Malgré cela, les Algériens auraient accepté sportivement la défaite de leur onze national si elle avait résulté de la seule supériorité sur le terrain au plan technique et physique de l'équipe adverse. Or, ce ne fut pas le cas en ce match de demi-finale. Si les Pharaons ont pris l'ascendant sur les Fennecs, ils le doivent en grande partie au travail de sape effectué sur le mental des joueurs algériens par l'arbitre de la rencontre, le Béninois Kodjia Koffi. D'où la douleur mêlée d'indignation ressentie en Algérie. Si la défaite algérienne a pris l'allure d'une débâcle, c'est à l'arbitrage absolument scandaleux par sa partialité de ce referee béninois qu'elle le doit.

 Les Algériens n'étaient pas dans leur bon jour pour cette rencontre de Benguela. Mais en jouant avec leur seule valeur intrinsèque, ils n'auraient jamais concédé le score humiliant que leur ont infligé les Egyptiens. Si cela est pourtant arrivé, c'est parce que l'arbitre béninois s'est fait l'auxiliaire du onze égyptien en cassant par son arbitrage le moral des joueurs algériens. Kodjia a été si franchement arbitraire dans ses décisions tout au long de la partie que le doute n'est pas permis sur son intention qui a consisté à faire gagner le team égyptien.

 Son plus que «coup de pouce» en faveur de celui-ci a été déterminant dans l'ascendant qu'il a prix sur son rival algérien. C'est la cause de l'indignation qui a submergé les supporters des Fennecs et même des spectateurs étrangers qui ont suivi le match.

 Par respect pour l'Afrique, nous ne verserons pas dans l'excès de dénonciation sur cette intervention extrasportive qui a entaché la confrontation algéro-égyptienne de Benguela. C'est aux responsables du football africain d'en tirer les conséquences s'ils veulent sauver ce sport du naufrage et de la déconsidération dans lesquels de telles pratiques le mènent.

 Déçus et indignés, les Algériens ne se sont pas laissés aller plus loin. Surtout pas en accablant en plus leur équipe nationale qui n'a pu dans cette adversité leur apporter la victoire à laquelle ils rêvaient. Ils lui ont au contraire manifesté grandiosement leur reconnaissance de ce qu'elle a accompli dans cette Coupe d'Afrique en l'acclamant malgré la défaite.

 Les passions extrasportives qu'ont générées les confrontations footballistiques algéro-égyptiennes n'occultent pas aux yeux des supporters algériens le fait qu'avec le groupe formé par Rabah Saâdane, l'Algérie a une formidable équipe nationale. Son parcours et ses prouesses durant les éliminatoires combinées de la Coupe du monde et de la CAN, et dans la phase finale de celles-ci, l'ont amplement prouvé. La réaction de solidarité exprimée à cette équipe après la défaite par la rue en Algérie est le signe de leur conscience de cette réalité. L'amertume n'a pas fait succomber les supporters algériens dans la versatilité de sentiment à son égard. C'est le plus grand réconfort qu'ont eu nos héros malheureux de Benguela. Puissant stimulant qui les fera se surpasser dans leur préparation en prévision de la Coupe du monde 2010.