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1.800 morts à Ghaza: Le «monde libre» assure la couverture des crimes sionistes

par M. Mehdi

Le bilan des crimes sionistes a atteint, hier à 15h, 1.799 morts dont 583 enfants, selon le ministère de la Santé à Ghaza. L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir bombardé l'enclave palestinienne de Ghaza avec 4.000 tonnes d'explosifs depuis samedi, selon un communiqué de l'armée d'occupation qui fait état «d'environ 6.000 bombes».

Pour raser totalement le nord de cette enclave, l'occupant a ordonné vendredi d'évacuer cette partie où vivent 1,1 million d'habitants.

Le mouvement de résistance Hamas, qui mène l'opération «Déluge Al Aqsa» depuis samedi dernier, en réponses aux innombrables exactions et crimes de guerre de l'entité sioniste qui ont fait plus de 250 morts depuis le début de l'année 2023 au vendredi 6 octobre dernier, a rejeté catégoriquement l'évacuation du nord de la bande de Ghaza. «Notre peuple palestinien rejette la menace des dirigeants de l'occupation israélienne et ses appels à quitter leurs maisons et à fuir vers le sud ou l'Egypte», affirme le communiqué du Hamas.» Nous sommes inébranlables sur nos terres, dans nos maisons et dans nos villes. Il n'y aura pas de déplacement», a ajouté le mouvement de résistance palestinien. De son côté, l'ONU a averti que l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne risquait d'entraîner une «situation catastrophique» à Ghaza où la situation humanitaire s'est considérablement dégradée depuis le début de la guerre il y a près d'une semaine. L'armée d'occupation a également bombardé à plusieurs reprises depuis samedi dernier le point de passage égyptien de Rafah, la seule voie de sortie de Ghaza non contrôlée par Israël. Le président Abdel Fattah al-Sissi a indiqué que l'Egypte restait déterminée à assurer l'acheminement de l'aide à Gaza, mais exhorté les Palestiniens à «rester sur leur terre» dans un discours prononcé jeudi.

Situation humanitaire et sanitaire catastrophique à Ghaza

La situation humanitaire à Ghaza continue de se dégrader en conséquence des frappes aériennes sionistes, a affirmé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Selon la même source, plus de 338.000 personnes sont désormais déplacées, ce qui représente une augmentation de 30% depuis mercredi. Plus de 218.000 délacés s'abritent dans des écoles dirigées par l'Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Plus de 2.500 unités de logement ont été détruites ou gravement endommagées et rendues inhabitables tandis que près de 23.000 unités ont subi des dégâts mineurs à modérés, selon le bureau. Au moins 88 établissements d'éducation ont été frappés, dont 18 écoles de l'UNRWA, et deux d'entre elles étaient utilisées comme abris d'urgence pour les déplacés.

Cela signifie que pour la sixième journée d'affilée, plus de 600.00 enfants n'ont eu aucun accès à l'éducation dans un lieu sûr à Ghaza, a-t-il indiqué.

A noter aussi que l'unique centrale électrique de Ghaza est arrivée à court de carburant et a cessé de fonctionner. Depuis le début des hostilités samedi, sept installations importantes des réseaux hydrauliques et d'assainissement, desservant plus d'1 million de personnes, ont été touchées par des frappes aériennes et gravement endommagées. La moitié des boulangeries ont moins d'une semaine d'approvisionnement en farine de blé, tandis que 70% des boutiques signalent des stocks de denrées considérablement diminués, selon la même source.

Les bombardements de l'armée d'occupation empêchent un accès sûr aux zones et entrepôts impactés, selon l'OCHA. Malgré les conditions difficiles, les travailleurs humanitaires ont fourni une certaine assistance, y compris par la distribution de pain frais à 137.000 personnes déplacées, la livraison de 70.000 litres de carburant pour alimenter les installations hydrauliques et d'assainissement, et l'activation de lignes d'assistance psychosociale, a précisé l'agence.

Par ailleurs, l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) qualifie la situation à Ghaza de «catastrophique» suite de l'agression sioniste qui se poursuit.

Léo Cans, chef de mission MSF pour la Palestine basé à El Qods, a déclaré que «les hôpitaux sont débordés» à Ghaza où le nombre de blessés est extrêmement élevé. «Les équipes médicales sont épuisées et travaillent 24 heures sur 24 pour soigner les blessés», a ajouté Cans.

Depuis samedi, l'armée de l'occupation sioniste a lancé son attaque la plus féroce contre la bande de Ghaza depuis 75 ans.

Paris interdit de manifester en soutien à la Palestine

Alors que plusieurs manifestations de soutien à l'entité sioniste ont eu lieu en France, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné, jeudi, l'interdiction systématique des manifestations pro-Palestine.

Dans un télégramme envoyé aux préfets, le ministre de l'Intérieur réclame l'interdiction de toutes ces manifestations «susceptibles de générer des troubles à l'ordre public.» «Les manifestations pro-palestiniennes, parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public, doivent être interdites», écrit le ministre de l'Intérieur en réclamant des interpellations pour les éventuels «organisateurs» et les «fauteurs de troubles.» A noter que plusieurs manifestations en soutien à Israël ont eu lieu dans toute la France. A Paris, «il n'y avait pratiquement que des Juifs et des politiques», a regretté Arno Klarsfeld (association des ?Fils et filles des déportés juifs de France?), cité par BFMTV.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi en Irak, Irak, Iran, Liban, en Jordanie en soutien aux Palestiniens. Au Pakistan et en Afghanistan également, des milliers de personnes ont manifesté après la prière du vendredi.

OCI : l'agression sioniste est un «crime de guerre»

L'Organisation de la coopération islamique (OCI), dont le siège est à Djeddah en Arabie Saoudite, a énergiquement condamné, jeudi, l'agression sioniste en cours contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, la qualifiant «de crime de guerre» et de «flagrante violation du droit international et humanitaire». L'OCI «tient l'entité sioniste pour entièrement responsable des répercussions de la poursuite de cette agression» et «interpelle la communauté internationale à intervenir d'urgence en vue de contraindre l'entité sioniste à mettre fin à ses exactions et à ouvrir sans délais des couloirs humanitaires pour permettre l'acheminement de médicaments, de vivres et de produits de première nécessité».