L'USM Khenchla a accédé au terme d'un parcours méritoire, mais cet exploit, évidemment très apprécié par les supporters, après 46 ans d'attente, n'a pas été acquis facilement. Tout comme le MCEB à l'Ouest, les Khenchelis ont dû batailler ferme pour écarter la menace des autres prétendants dont certains ont déjà évolué en Ligue 1. Et, bien sûr, pour les dirigeants, il n'était pas question de prendre des vacances, car la priorité des priorités était de constituer un gros dossier pour avoir droit au statut de club professionnel, la Ligue 2 étant devenue amateur. A cette lourde mission, il faut ajouter le volet du recrutement, indispensable pour tout promu du fait que l'élite, c'est un autre niveau auquel il est indispensable de s'adapter sous peine de retour à la case départ. Les dirigeants ont alors créé une SSPA.

L'autre problème se pose à tous les clubs accédant à un palier supérieur et qui concerne le stade qui doit réunir toutes les conditions. Or, début juin, la Commission d'homologation a émis de nombreuses réserves qui doivent être levées sous pine de délocalisation. Des travaux ont été entamés d'urgence sous la supervision du wali. Ce qui est rassurant, c'est que le président Walid Boukrouma a réussi à décrocher un contrat de sponsoring auprès du groupe Cosider dont les modalités ne sont pas connues. Quoi qu'il en soit, c'est un acquis déjà très appréciable par les temps qui courent.

Il va de soi que l'effectif doit être renforcé pour que l'USMK ne fasse et n'endosse pas le rôle de simple faire-valoir. Leur première décision est de conserver l'ossature où l'on note la présence de cinq cadres qui se sont distingués la saison écoulée. Afin d'épauler ces derniers, la direction a entamé de façon discrète des pourparlers avec de jeunes éléments au potentiel d'avenir issus des clubs de l'Est. Du côté de la barre technique, le coach Djenhaoui n'a pas été conservé et ont porté leur choix sur Nabil Neghiz, un technicien qu'on ne présente plus au vu de son imposante carte de visite. Quoi qu'il en soit, et après un demi-siècle d'attente, voilà l'USMK face à son destin. La volonté de bien faire les choses existe car les dirigeants sont conscients de la responsabilité qui leur incombe. A Khenchela, les anciens vous diront que le souvenir des deux icônes de la ville est toujours vivace dans les mémoires. En effet Ali Khiari et Ali Gasmi ont porté les couleurs de l'équipe nationale avec brio. Personne n'oubliera que le premier n'a jamais hésité à effectuer des milliers de kilomètres pour participer aux jubilés de ses anciens adversaires. Quant au second, il était un redoutable buteur. On souhaite donc que l'exemple des ces légendes serve d'inspiration à leurs successeurs sous le maillot de l'USM Khenchela. Très optimiste, le président du CSA a déclaré que « c'est une occasion d'avoir une équipe qui réservera des surprises et sur laquelle il faudra compter. » Il reste maintenant la réalité du terrain.