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Industrie pharmaceutique: «Un taux d'intégration de 90% pour certains médicaments»

par El-Houari Dilmi

«Le taux d'intégration pour certains types de médicaments a atteint jusqu'à 90%, grâce aux opérations de recherche et de développement », a indiqué, hier samedi, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. Intervenant lors des Journées scientifiques sur l'économie pharmaceutique au Centre international des Conférences ?Abdelatif Rahal', le ministre a expliqué que l'Algérie « va continuer dans cette voie, avec le développement des partenariats dans la fabrication de princeps et autres types de médicaments », a-t-il souligné. Lotfi Benbahmed a également indiqué que son département «travaillait à promouvoir l'économie pharmaceutique, avec pour souci premier l'augmentation du taux d'intégration jusqu'à 90%, comme cela a été fait pour certains types de médicaments ».

« La nouvelle feuille de route du ministère de l'Industrie pharmaceutique est aussi basée sur le développement d'une véritable industrie dans le créneau de la fabrication du médicament avec une forte valeur ajoutée et à même de répondre à la demande nationale, notamment en ce qui concerne les maladies chroniques et les traitements innovants», a encore expliqué le ministre. « Le groupe Saidal, dans le cadre de ses nouvelles orientations stratégiques, pour l'année 2022, notamment dans les volets production-recherche-développement-exportations, travaille actuellement à produire les principes actifs en partenariat avec de nombreux producteurs », a-t-il souligné. « Le Comité intersectoriel des médicaments a traité 1.333 médicaments locaux contre 337 médicaments importés en 2021 », avait déclaré le 22 février dernier, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, lors de l'ouverture de la 16ème édition du Salon international de la Pharmacie ?SIPHAL 2022' au palais des Expositions à Alger.

Pour garantir la disponibilité des médicaments, renforcer l'autosuffisance en produits pharmaceutiques et atteindre une couverture de 70% des besoins nationaux en produits locaux, « les investisseurs dans le secteur de l'industrie pharmaceutique sont orientés vers les produits à valeur ajoutée, avait précisé le ministre. Ce dernier avait également indiqué que les services du ministère « veillent à lutter contre les pratiques illégales, dont le monopole, la spéculation et la vente concomitante », rappelant la réquisition des entreprises pharmaceutiques de production, d'importation et de vente en gros, appelées à soumettre au ministère de l'Industrie pharmaceutique les programmes prévisionnels de production et de distribution du médicament et de réception des médicaments importés. Ces entreprises pharmaceutiques sont également tenues de déclarer hebdomadairement le niveau des stocks et les quantités réparties aux entreprises pharmaceutiques de distribution en gros et aux pharmacies, avait-il ajouté.

Benbahmed a également fait savoir que son département « traite les plaintes et les signalements de pharmaciens victimes de pratiques commerciales illégales, par courrier électronique ». Le ministère a mis en place plusieurs mesures pour garantir la disponibilité constante des produits pharmaceutiques, notamment les médicaments de base, et ce à travers la création d'un Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques qui regroupe tous les acteurs du secteur pharmaceutique », a-t-il souligné. Et pour assurer la disponibilité des produits pharmaceutiques à tous les citoyens, le ministre a rappelé la mise en œuvre de nouvelles mesures pour définir les prix en accordant la priorité à l'inscription des médicaments génériques et les produits bio-similaires pour mettre fin au monopole et être au diapason de la numérisation des programmes d'importation des matières premières dans l'objectif de créer une base de données permettant d'évaluer la valeur ajoutée et démasquer la surfacturation.