Nous avons été de ceux qui ont
fait des reproches au CRB et à l'ESS, lesquels ont mal représenté récemment le
football algérien dans la phase aller des compétitions
continentales, à l'inverse de la JS Saoura et de la JSK, qui sont allées battre
leurs adversaires dans leurs fiefs. Plus que les scores, ce sont leurs faibles
prestations qui nous ont paru blâmables, en ce sens que ces clubs n'ont pas
affiché les qualités qui leur ont permis de se trouver dans cette Ligue des
champions. Car, enfin, il s'agit bel et bien du champion d'Algérie et de son
dauphin. Une première question vient à l'esprit : Est-ce qu'il fallait que les Belouizdadis et les Sétifiens se
trouvent dos au mur pour montrer leurs véritables potentialités ? Leurs
qualifications au tour suivant sont agréables, car ils ont réussi à renverser
des situations mal engagées et on les voyait déjà hors du circuit africain.
Ajoutées à celle de la JSS et de la JSK, ces victoires viennent à point pour
rassurer toutes les parties engagées dans cette belle aventure continentale.
Car, finalement, à quelques variantes près, l'ASEC Mimosas, les FAR, le FC
Nouadhibou et l'AS Concorde sont des adversaires coriaces et doivent maudire le
point du règlement du but marqué à l'extérieur, un paramètre, qu'on le veuille
ou non, s'est répercuté dans la gestion de leurs matches. Ce «beau tir groupé»
est de nature à instaurer un climat de confiance chez nos quatre représentants
qui ont acquis une expérience utile lors de ce tour mémorable à plus d'un
titre. Toutes les composantes de ces clubs sont désormais convaincues que les
succès en terres adverses doivent être précédés par une préparation complète et
adéquate prenant en compte tous les aspects de la haute compétition. Comme l'a
déjà souligné un collègue, l'équipe nationale ne doit plus être «l'arbre qui
cache la forêt». En effet, nous pensons que le footballeur algérien possède des
qualités qui l'autorisent à se monter plus conquérant hors de ses bases. C'est
aux entraîneurs que revient cette mission. Dans le cas contraire, nourrir un
complexe d'infériorité est déjà une défaite avant le coup d'envoi d'une
rencontre. Nous espérons donc que ces qualifications servent de leçons pour
appréhender au mieux l'avenir.