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Investissement: Plaidoyer pour la «colocalisation» et «l'intégration régionale»

par M. Aziza

L'Algérie est terriblement en retard en matière dans sa conquête du marché africain, contrairement à la Chine et la Turquie qui sont de plus en plus présentes dans le continent africain.

Les experts et les invités à la conférence-débat sur le climat d'investissement en Algérie en préparation de «AIC - Algeria Invest Conference», une conférence sur l'investissement prévue les 6 et 7 novembre prochain à Alger, ont plaidé pour l'intégration régionale et la colocalisation des investissements algériens en Afrique et en Méditerranée.

Pour ce faire, les intervenants ont appelé encore une fois à l'amélioration du climat des affaires, la révision de la réglementation relative aux investissements algériens à l'étranger et l'amélioration de la notation financière du pays.

Ils ont affirmé que selon l'engagement du gouvernement, le code des investissements devrait voir le jour dans 15 jours, avec des textes d'application. Le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, a affirmé récemment que «le gouvernement est en mesure d'examiner tous les dossiers d'investissement cumulés et en suspens, afin de lever toutes les entraves possibles» et «de donner la priorité aux véritables projets d'investissement générateurs de richesse et d'emplois».

Le président du Conseil national de la concertation pour le développement de la PME, Bensaci Adel, a, pour sa part, rappelé la nécessité de trouver des financements pour les projets d'investissements. Il a affirmé que l'accès au financement ou aux crédits reste difficile, que ce soit en Algérie ou ailleurs à travers le monde. Et d'ajouter «on accorde généralement des crédits aux riches. C'est un problème de confiance, les investisseurs doivent travailler en complémentarité avec les banques et les entités financières. Ils doivent se réunir autour d'une table pour trouver de nouveaux mécanismes de financement».

M. Bensaci a, par ailleurs, plaidé pour la création de l'Outil factoring, où les PME ou les entreprises peuvent transférer ou recouvrer leurs créances à travers un partenaire de factoring. Il ajoute que 80% des entreprises disparaissent dans le monde et en Algérie à cause de problèmes de recouvrement des créances. Il a aussi appelé à la création d'agences de notation qui travaillent au service des banques et dont la mission principale consiste à évaluer les risques et les capacités des émetteurs de dette à faire face à leurs dettes.

La première édition du «AIC - Algeria Invest Conference» sera donc le premier événement de grande envergure qui se tiendra les 6 et 7 novembre 2021 au CIC à Alger. Ce sera, selon les organisateurs, un événement de «réflexion», de création de richesse mettant en contact des opérateurs, des investisseurs et des institutions financières.