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Non
contents d'avoir perdu un match de football, des supporters anglais ont été
animateurs d'insultes et de casses sauvages dont seule la bassesse humaine est
capable. Telles des meutes animales, des rejetons de ce qui reste du grand
empire britannique s'en sont pris à trois joueurs de couleur qu'ils ont accusés
d'être les pourvoyeurs d'une défaite sportive. Leur racisme gélatineux leur a
vite fait oublier qu'ils ne doivent l'arrivée en
finale de leur équipe nationale que grâce précisément à ces trois sportifs de
couleur.
La non-reconnaissance est une constante chez les négriers. Ceux par qui la gloire est arrivée, s'ils sont d'origines différentes, sont considérés comme des outils corvéables à maudire et à jeter une fois que leur utilisation devient un prétexte pour justifier la multiplication des contrariétés. On les replace alors dans la case des pestiférés desquels arrivent tous malheurs allant des ennuis économiques au déploiement de l'insécurité. Le monde sportif n'est qu'une partie visible de l'iceberg parce qu'il est sujet à grand spectacle et son empire faussement réduit est identique aux grands empires que des millions d'humains de couleur ont bâtis par la force de bras sous la contrainte et par l'obligation de la soumission. Les noirs aînés et les basanés ont hier donné leur sang pour que la puissance occidentale soit érigée et leurs enfants offrent aujourd'hui leur sueur et leur art pour que les étendards de ceux qui ont fait semblant de les adopter continuent de flotter aux grands vents. Observer les profils des joueurs alignés avant le déclic d'une compétition sportive internationale en les regardant suivre avec leurs lèvres un hymne national laisse pendantes moult interrogations. Les stades et les enceintes sportives aux couleurs plurielles et chatoyantes ne sont que la carte de visite d'une immense duperie. L'art du lob et de la feinte dans un terrain ne serait qu'un quiproquo historique sinon une escroquerie que le colonialisme a imposée. En s'en prenant aux trois joueurs de couleur, les hooligans racistes démontrent qu'en tapant du pied sur un ballon, la symbolique du geste n'a pas un sens identique pour tout le monde. Pour les uns, c'est une affirmation de soi. Pour les autres, c'est un service commandé. |
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