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Elles ont été érigées sur des terrasses d'immeubles: 16 constructions illicites démolies depuis juillet 2020

par K. Assia

Seize constructions illicites érigées sur des terrasses d'immeubles ont été démolies, depuis le mois de juillet dernier à ce jour, par les services de la délégation communale d'El Emir. Cette opération visant à lutter contre le squat des espaces publics a été menée en collaboration avec les éléments de la police de l'urbanisme PUPE et dans le cadre d'une vaste campagne initiée par les autorités locales. Dans ce registre, on saura qu'un travail de fond est mené et un contrôle est effectué afin de mettre un terme à tout dépassement ou transgression sur l'espace public ou les biens communs. Des plaintes ont été déposées et les dossiers des squatteurs ont été transférés à la justice.

Outre ces démolitions dans les terrasses d'immeubles, les services de la délégation communale d'El Emir ont avorté une vingtaine de tentatives de squat de bâtisses et d'immeubles dont les occupants ont été relogés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.

Un véritable casse-tête pour les responsables locaux car les squatteurs n'hésitent pas à démolir le mur installé par l'APC d'Oran pour empêcher tout squat.

Depuis, les contrôles se sont intensifiés et les sorties se sont multipliés sur le terrain afin d'empêcher toute transgression. Le squat des terrasses prend de plus de plus d'ampleur dans plusieurs quartiers de la ville d'Oran. Plusieurs immeubles au cachet architectural sont désormais livrés à ce phénomène. Une véritable plaie pour le patrimoine immobilier d'Oran.

Il suffit de sillonner les principales artères de la ville pour constater la gravité de la situation car les familles qui occupent les lieux n'hésitent pas à transformer une buanderie, un bien commun, en une habitation ou carrément à construire un appartement au point de défigurer toute la bâtisse.

Cet état de faits risque d'engendrer le pire pour de nombreux habitants qui ont tenu à dénoncer les conséquences d'un tel phénomène. Car, en plus de la vétusté de certains immeubles, ériger une habitation en un étage ou deux met en péril la vie de tous les occupants, estime-t-on du côté des riverains qui lancent un appel aux autorités locales pour lancer des opérations de contrôle afin de stopper cette dérive.

En mars dernier, une voie a été libérée au centre-ville après qu'un commerçant eut procédé à une extension anarchique en squattant le trottoir. Dans le quartier de Sidi Senouci, une tentative de squat et de construction d'une habitation au sein de la cité « frères Aroumia » (ex-batimat 8ème dans le quartier de Sidi Senouci) a été avortée par les agents de la délégation communale d'El Mokrani en collaboration avec les éléments de la police de l'urbanisme PUPE et les services de la 6ème sûreté urbaine.

En effet, cette habitation était érigée en parpaings à l'intérieur de la cité, ce qui a contraint les responsables du secteur urbain à prendre les devants et à stopper cette transgression dans une cité urbaine.

Durant le mois de février, les services de la délégation communale d'El Makkari avaient procédé à l'enlèvement du ciment collé à proximité d'un trottoir public, un espace qu'un promoteur immobilier allait transformé en une aire de stationnement anarchique pour les véhicules. Le trottoir a été remis en son état initial au grand soulagement des riverains.