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Praticiens spécialistes : Les assurances du ministre de la santé

par M. Aziza

Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière s'est réuni avec le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le 9 mai dernier, dans le cadre des rencontres de négociation et de concertation avec les partenaires sociaux autour de la prise en charge des revendications socioprofessionnelles du personnel de la Santé. Dans un communiqué rendu public, le SNPSSP a affirmé que la réunion s'est déroulée dans une ambiance sereine empreinte de franchise. « Ont été passées en revue la situation sanitaire en rapport avec la pandémie de la Covid 19, avec toutes les mesures prises et à venir, la problématique de la vaccination contre la Covid-19 ainsi que la concertation autour du projet de la réforme hospitalière auquel le syndicat a contribué », a précisé ce dernier. Les rédacteurs du communiqué assurent que le ministre de la Santé a donné des garanties quant à un meilleur fonctionnement du cadre de concertations représenté par la Commission chargée des relations avec les partenaires sociaux. Et de préciser qu'il avait même donné des instructions pour la redynamiser et la convoquer, la semaine suivante pour traiter tous les points en suspens en commençant par la concrétisation de ceux qui ont déjà connu un début de prise en charge. Le Syndicat rappelle que les revendications urgentes tournent autour de l'organisation des concours de gradation, dans les plus brefs délais, organisation maintenant facilitée par l'obtention de la dérogation pour la transformation automatique des postes budgétaires. Ainsi que la mise en conformité de la prime d'intéressement avec les 3 grades du statut pour rectifier une anomalie qui pénalise les praticiens spécialistes depuis 2002. Le Syndicat a également insisté sur la nécessité de concrétiser les mesures incitatives annoncées par le président de la République, en avril 2020 en vue de l'abrogation du service civil, et qui tardent à voir le jour. Et la correction également des nombreuses anomalies contenues dans le statut particulier et qui pénalisent lourdement les praticiens spécialistes de la Santé publique depuis de nombreuses années, et sur la nécessité de mettre fin à la discrimination en matière d'imposition.

Le syndicat a salué, une nouvelle fois, les décisions prises par le président de la République en faveur des professionnels de la Santé en général et des praticiens spécialistes en particulier, avec notamment l'application de mesures incitatives en vue de l'abrogation du Service civil, et a salué également la nouvelle impulsion qu'il vient de donner au dialogue social.

Le SNPSSP a réitéré son attachement au principe d'un dialogue constructif, basé sur la confiance et le respect mutuel. Il a déploré, toutefois, que ce dialogue se soit résumé à des audiences et des réunions de la commission mixte, difficilement tenues et sans aucune prise en charge des dossiers en instance. Il déplore également qu'il ait fallu l'intervention du président de la République pour qu'un dialogue, avec respect du partenaire social et prise en charge effective et concrète des problèmes du praticien spécialiste, se mette en place. Il a rappelé à ce propos qu'avant cela, il avait fallu l'intervention du syndicat auprès du Premier ministère pour débloquer les concours de gradation et la prime d'intéressement (dossiers actuellement en voie de finalisation). Le ministre de la Santé a dans ce sens, transmis lors de son entrevue avec le SNPSSP, tout l'intérêt que le président porte aux corps des professionnels de la Santé et à la prise en charge de leurs préoccupations socioprofessionnelles au processus de la réforme hospitalière.

Par ailleurs, le Syndicat a protesté énergiquement contre l'ouverture récente de postes de chefferie de service hospitalo-universitaire dans les services de santé publique dans plusieurs wilayas du pays, en transgression de l'arrêté ministériel n°62 et de la convention signée entre le MSPRH et le ministère de l'Enseignement supérieur. Le ministre de la Santé s'est engagé à répondre à cette doléance et à appliquer la réglementation.