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Zeghmati: «La justice déterminée à protéger les voix des électeurs»

par El-Houari Dilmi

  Soulignant le rôle pivot de la justice dans tout le processus électoral à deux mois des élections législatives, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati a déclaré hier à l'Ecole supérieure de la magistrature Koléa que «la justice détient tout le pouvoir et agit avec détermination en vue de la protection des voix des électeurs».

En effet, supervisant l'ouverture d'une journée d'étude sur «les techniques de cassation en matière civile et pénale en droit algérien et en droit français», Belkacem Zeghmati a précisé que la justice algérienne «détient, dans le cadre de la loi, tout le pouvoir et agit avec détermination à l'effet de protéger la voix du citoyen, à travers des mécanismes juridiques, y compris pénaux», a-t-il indiqué.

«Dans un passé récent, le corps de la magistrature subissait les risques et toutes formes de pratiques arbitraires », a encore déclaré le ministre, ajoutant que «les magistrats ont risqué leur intégrité physique et leurs parcours professionnel en faisant face aux menaces dont ils étaient victimes, dans l'objectif de protéger la voix du citoyen, un sacrifice, qui mérite d'être salué», a-t-il estimé. Ce sacrifice, selon Zeghmati, représente «une preuve que le pays dispose encore de véritables hommes qui se sont sacrifiés pour la préservation du pays et ont demeuré fidèles à leur serment», appelant les citoyens à «répondre présents à l'appel de la patrie». «Dans son préambule ou dans son article 34, la nouvelle Constitution prévoit le principe de la sécurité juridique qui doit être consacré par les hautes autorités judiciaires dans les pratiques quotidiennes de la justice, notamment à travers le mécanisme de renvoi sur la base de l'exception d'inconstitutionnalité, afin de protéger les libertés et les droits, car la protection du droit à la vie au sein de la paix sociale et de celui à la pratique démocratique étant des valeurs sociales suprêmes et complémentaires », a encore expliqué le ministre de la Justice. Affirmant que les législatives du 12 juin prochain « permettront au pays de renouer avec la prospérité escomptée », le Garde des sceaux a rappelé que ces élections «s'inscrivent dans le cadre du processus du président de la République, en vue de sortir de la crise actuelle dans le pays», a-t-il déclaré. Un processus qui se veut, toujours selon le ministre, «une bouée de sauvetage à laquelle chacun de nous doit s'accrocher», a-t-il affirmé.

L'Ecole supérieure de la magistrature (ESM) de Koléa, a abrité, hier une journée d'étude sur «les techniques de cassation en matière civile et pénale en droit algérien et en droit français, en collaboration avec des experts de l'Union européenne (UE) et des français et en présence du conseiller du président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem. Cette journée d'étude, organisée également en collaboration avec l'Union nationale des bâtonnats et du Programme d'appui au secteur de la justice en Algérie (PASJA), est présidée par le Premier président et le Procureur général de la Cour suprême, respectivement Abderrachid Tabi et Abderrahim Madjid. Ont également pris part à cette rencontre scientifique, la Première présidente de la Cour de cassation française, Chantal Arens, le président de l'Union nationale des bâtonnats, Ahmed Sai et l'experte principale du PASJA, Chantal Bussiere. Des magistrats de la Cour suprême et du Conseil d'Etat, des avocats et des cadres supérieurs algériens ont, aussi, pris part à cette manifestation, qui a vu la participation, par visioconférence, de magistrats et avocats français.