Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Saint-Germain (Aïn El Turck): Les abris à bateau illicites ciblés

par Rachid Boutlelis

Une opération de démolition a ciblé en fin de semaine les abris à bateau, nouvellement construits illicitement sur la plage de la localité de St-Germain, dépendante administrativement du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, apprend-on de sources policières.

Les contrevenants ont exploité l'interdiction de circuler après 20 heures, promulguée par les autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, pour commettre leur transgression en érigeant des abris à bateau. Un PV a été dressé à l'encontre des auteurs de cette infraction par les éléments de la police relevant de la brigade de protection de l'urbanisme et de l'environnement (Pupe), de la sûreté de daïra, ayant supervisé cette opération. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre les contrevenants. Initiée par les services de la daïra d'Aïn El Turck, cette opération de démolition, qui se poursuivra dans le temps et ciblera toutes les constructions et extensions illicites opérées sur les plages de la municipalité d'Aïn El Turck, vise à assainir l'environnement de ces lieux de séjour d'agrément, ayant été en grande partie ruralisés et clochardisés par l'incivilité à la faveur d'une insolente pagnoterie dont ont fait preuve les responsables concernés, qui ont eu à gérer les destinées de ladite municipalité ces dernières années, indiquent des sources proches de la daïra. Dans ce même contexte, nos sources ont encore ajouté que huit (8) constructions illicites seront ciblées au cours de cette semaine par une opération de démolition. Les services de la daïra tentent ainsi d'assainir, un tant soit peu, une situation baroque ayant enfanté le sordide, qui est à l'origine de la désuétude dans laquelle s'est ensablée, dans les deux sens du terme, la prestigieuse plage de Bousfer, dont une grande partie de sa superficie a été pitoyablement transformée en un lieu, répugnant regroupement de constructions illicites hideuses. Cette piètre concentration d'exécrables masures, nettement visibles de la route, vivement dénoncée par les riverains de Bousfer-Plage, n'a en toute vraisemblance pas tourmenté la conscience des responsables concernés par ce volet sensible. Notons encore, selon les mêmes sources, qu'une autre opération similaire devra succéder à celle de Bousfer-Plage, pour cibler une dizaine d'autres constructions illicites érigées sur les plages de la municipalité d'Aïn El Turck où le même désolant spectacle agresse le regard du plus imperturbable. Les contrevenants ont également exploité la crise sanitaire et l'impavide indolence des uns et des autres chargés de la gestion de ce dossier. L'infraction en question sur les plages du chef-lieu de cette daïra a, en effet, pris des proportions démesurées, insensées et d'une insanité sans pareille. Il faut dire aussi que le laxisme avéré de ceux qui ont eu à gérer, ces dernières années, les destinées de la principale municipalité d'Aïn El Turck a accouché de cette situation exécrable, qui ne dit pas son nom. En effet selon le constat établi sur les lieux, à Beau Séjour, principale plage de la municipalité d'Aïn El Turck, c'est carrément un alignement sordide d'une dizaine de masures ignominieuses, qui trônent hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de cette plage à la faveur du farniente, additionné à l'incivilité, parent proche de l'inculte. Et comme le ridicule ne tue point, des contrevenants hilares n'ont pas hésité à mettre la main à la pâte dans ce massacre en s'expropriant toute honte bue des accès aux plages ou du moins ce qu'il en reste, qui tombe en décrépitude. Le vandalisme pur et dur, qui a harmonisé ses efforts avec le laxisme des responsables, qui sont censés protéger l'environnement, ont finalement et lamentablement enfanté du piteux état de ces accès, passages incontournables pour accéder à la plage. Les mêmes sources ont également confié que la municipalité d'El Ançor a aussi été inscrite dans cette opération de démolition de constructions et autres extensions illicites.