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Conseils de l'ordre des médecins et chirurgiens-dentistes: Des syndicats dénoncent une «situation de blocage»

par M. M.

  Trois syndicats de la santé dénoncent une «situation de blocage» des Conseils de l'ordre des médecins et des chirurgiens-dentistes. Dans un communiqué rendu public, hier, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des médecins libéraux (SNML) «rejettent» une décision du Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) de «reporter» la date des élections des «Sections ordinales régionales (SOR) des médecins», prévues le 4 mars prochain, pour le «renouvellement de moitié de leurs membres». «Réunis en intersyndicale le 07 janvier 2021, les syndicats SNECHU, SNPSP et SNML ont pris acte du communiqué du Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) daté du 29 décembre 2020, sommant les Sections ordinales régionales (SOR) des médecins à reporter la date des élections de renouvellement de moitié de leurs membres, en dépit de la décision du Conseil national de déontologie médicale (CNDM) de les tenir le 4 mars 2021», lit-on dans le communiqué de l'intersyndicale. Les trois syndicats expriment leur «profonde inquiétude sur la situation de blocage que connaît le Conseil de l'ordre des médecins ainsi que le Conseil de l'ordre des chirurgiens-dentistes», rejettent «les raisons évoquées par le CNOM justifiant ce report» et rappellent que «la loi sanitaire de 2018 n'est pas exécutable en raison de l'absence des textes d'application». Estimant que le renouvellement de moitié des membres des SOR reste possible et que le Conseil national de déontologie médicale «est habilité à (les) organiser en conformité avec les textes réglementaires qui le régissent». Le SNECHU, le SNPSP et le SNML considèrent que la situation est «périlleuse» et «porteuse de risque de démembrement» et font appel «aux autorités administratives et juridiques, garantes de l'application des lois, afin de parvenir à une solution de sortie de crise». Le communiqué rappelle au Conseil de l'ordre ses missions d'«une institution qui fédère l'ensemble des praticiens» et qui «veille au maintien des principes de moralité et de probité (...) édictées par le code de déontologie».