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Economie: Le défi des start-ups

par Z. Mehdaoui

Le ministre délégué auprès du Premier ministre M. Yacine El Mahdi Walid, a affirmé, hier, que l'aspect le plus important dans l'économie de la connaissance et des start-ups concerne le financement des personnes chargées de projets, «dont, bien souvent, dit-il, le seul capital est le savoir-faire».

S'exprimant sur les ondes de la Chaîne 3, de la Radio nationale, le ministre-délégué, explique que ce financement est particulier, en ce sens qu'il diffère du cas des PME ou des micro-entreprises, en raison de leur taux de mortalité», assez important, pouvant aller jusqu'à 80%, observé partout dans le monde. «Ce qui compte, ce n'est pas la masse des start-ups créées, mais les centaines, peut-être, les milliers qui sont susceptibles de devenir les champions dans l'Economie de demain», a-t-il déclaré en soulignant que compte tenu de la taille de son marché, une start-up peut également sortir de son périmètre géographique pour s'en aller à la conquête d'autres marchés.

Yacine El Mahdi Walid a tenu à rappeler, en ce sens, qu'un fonds de capital-risque a été spécialement créé pour faciliter toutes les opérations d'investissement sur fonds propres, au bénéfice des start-ups innovantes, ainsi que des mécanismes leur permettant d'accéder à des financements flexibles. L'invité de la radio précise que ces moyens de financements sont appuyés par des textes règlementaires, dont un décret définissant ce qu'est une start-up mais aussi les structures qui l'accompagnent dans ses travaux de promotion de l'innovation.

M. El Mahdi signale, d'autre part, que les demandes de financement et de labélisation des start-up se feront en ligne, annonçant, sur la lancée, la mise sur pied d'une plate-forme unique destinée à recevoir l'ensemble des demandes que leurs créateurs pourraient être amenés à formuler.

Pour rappel, l'avant-projet de la Loi de finances 2021, prévoit plusieurs mesures fiscales au profit des jeunes entrepreneurs et des exportateurs. Ainsi le texte propose ainsi d'exonérer les entreprises disposant du label ?start-up' de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) et de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) pour une durée de 2 années, à compter de la date d'obtention de leur label. Les équipements acquis par ces entreprises, entrant directement dans la réalisation de leurs projets d'investissement, seront exonérés, également, de la TVA et soumis à 5% des droits de douane. Quant aux entreprises disposant du label «incubateur»', elles seront exonérées de la TAP, de l'IBS ou de l'impôt sur le revenu global (IRG) pour une durée de 2 années, à compter de la date d'obtention de leur label. Leurs équipements, entrant directement dans la réalisation de leurs projets d'investissement, seront exonérés de la TVA lors de l'acquisition.