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Viol, kidnapping et assassinat d'enfants: Pour l'application de la peine de mort

par Z. Mehdaoui

Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), est favorable à l'application de la peine de mort pour les auteurs de viol, de kidnapping et d'assassinat d'enfants.

S'exprimant hier sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, Mustapha Khiati a avoué clairement que l'Algérie est aujourd'hui face à une situation sociale très critique. Et d'appeler à la mise en place d'une politique de prévention afin de réduire l'ampleur de ce phénomène. «Ce n'est pas une affaire des seuls services de sécurité, la lutte contre ce fléau nécessite la mobilisation de tous, entre autres, l'implication des associations de quartiers», a-t-il ajouté en soulignant que les gens du quartier se connaissent entre eux et la plupart de ces attaques se font, justement, dans l'entourage immédiat de l'enfant, pas loin du domicile des victimes.

Selon l'invité de la radio, le fait de renforcer la vigilance grâce à l'implication de ces associations, cela pourrait réduire le phénomène qui prend de l'ampleur dans notre société. M. Khiati préconise de mettre systématiquement des bracelets électroniques pour les agresseurs ainsi que le durcissement des mesures du code pénal envers les kidnappeurs, violeurs et assassins d'enfants. «En cas d'enlèvement d'enfant, suivi d'agression sexuelle et d'assassinat, la peine de mort doit être appliquée», a-t-il tonné. Pour rappel, lors d'une visite à Oran la semaine écoulée, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, avait indiqué que le secteur de la justice s'attèle, actuellement, à l'élaboration d'un texte de loi contre l'enlèvement devant être promulgué prochainement. Le président de la République a chargé le ministre de la Justice d'entamer la préparation de la loi contre l'enlèvement en vue de garantir la sécurité du citoyen et de lutter contre ce crime dont la peine d'emprisonnement proposée sera de cinq ans à la perpétuité en cas d'assassinat, en plus d'une amende qui atteindra les deux millions de dinars.

Par ailleurs, l'invité s'est montré très critique envers les chiffres du ministère de la Solidarité nationale concernant les enfants qui travaillent et affirme qu'ils ne reflètent pas la réalité, car ils n'englobaient pas la catégorie des enfants activant dans un cadre informel notamment dans les rues et les marchés anarchiques. «Les chiffres officiels se limitent au seul champ des sociétés et entreprises soumises au contrôle prévu par la loi», dit-il, alors que le cadre informel, notamment les marchés, constitue l'espace qui attire plus cette catégorie, et ce, pour plusieurs raisons, dont la pauvreté et la déperdition scolaire, conclut le professeur Khiati.