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FAF - Après l'arrêt du championnat: Des dirigeants de clubs montent au créneau

par R.S.

L'arrêt des compétitions, voté par les membres de l'AG, a suscité bien des réactions et a créé un cafouillage indescriptible qui risque de se répercuter négativement sur le prochain exercice. Bien de mauvaises choses sont remontées à la surface, comme en témoigne la montée au créneau de certains responsables de clubs et des supporters.

La situation s'est empirée davantage avec la dernière décision prise par certains présidents de clubs, à l'instar de Cherif Mellal (JSK), Azzedine Arab (ESS) et Mohamed Zerouati (JS Saoura) à recourir au tribunal sportif. Les trois responsables, qui espèrent être rejoints par d'autres présidents de clubs, ont décidé de monter au créneau pour dénoncer les décisions du BF qualifiées «d'anti réglementaires». Ces derniers se demandent pourquoi la FAF a-t-elle recouru à la consultation écrite qui, selon eux, n'a pourtant aucune base sur le plan réglementaire ? Pour les détracteurs de l'actuel bureau fédéral de la FAF, la décision d'opter par la consultation écrite des membres de l'AG ne s'est pas faite par souci démocratique, mais c'est surtout pour exploiter la présence des présidents des ligues de wilaya et régionales, en nombre majoritaire, pour faire basculer le scrutin en faveur de la troisième option et officialiser le changement du système de compétition.

Toujours est-il que cette option a été validée par la FIFA. En face, la circulaire du MJS qui interdit tout changement de système de compétition, n'a pas été respectée. « Tout projet de changement dans le système de compétition doit être soumis à l'AG la saison précédant le championnat servant de base pour la future modification pour mettre tous les concurrents sur un pied d'égalité et leur permettre de se préparer », avait déclaré Sid-Ali Khaldi, il y a quelques semaines. En somme, la décision de changement de système de compétition, validée par le bureau fédéral le 29 juillet dernier a été fatale à de nombreuses équipes. En Ligue 2, le RCA et l'ASK, qui sont à un point du quatrième, le RCR, au moment où il reste sept matches à jouer, ont été privés d'une accession qui se profilait à l'horizon.

En Ligue 1, les dirigeants de l'ESS ont, selon notre source, saisi la commission de recours en réaction à la décision prise par le bureau fédéral dans le cadre de l'attribution de la 3ème place au lieu de la 2ème à l'Entente.        

Pour eux, le règlement du championnat d'Algérie 2019-2020 ne prévoit pas la méthode de l'indice de performance (ratio). «Si la décision a été prise pour arrêter le classement à la 22e journée, l'ESS est deuxième». «La FAF a opté pour le deux poids deux mesures, en privant l'ESS de la 2ème place amplement méritée, l'empêchant du coup de prendre part à la Ligue des champions d'Afrique en adoptant une règle d'indice sur mesure qui ne repose sur aucune base légale», a estimé l'ESS dans un communiqué. D'autre part, chez le MCA, la réaction des supporters du Doyen ne s'est pas fait attendre et ont clairement refusé l'octroi du titre au CRB.

Aussi, l'affaire des représentants de l'Algérie dans les compétitions internationales n'a pas encore connu son dénouement au moment où la CAF a fixé le 31 août comme dernier délai aux fédérations pour envoyer les noms de leurs représentants. Le CRB et le MCA ont été choisis pour jouer la Ligue des champions, alors que l'ESS se contentera de la coupe de la CAF. Mais, qui sera le quatrième représentant de l'Algérie ? Là, les avis divergent au moment où les dirigeants de la JSK exigent ce billet au vu de leur quatrième position classement général. C'est la confusion dans la mesure où aucune décision n'a été prise à propos de la coupe d'Algérie, suspendue depuis mars dernier à l'issue des quarts de finale (aller). Alors qui sera le deuxième représentant algérien en Coupe de la CAF ? En tout cas, l'éclaircie n'est pas pour demain au moment où la majorité des acteurs du football national qualifient la consultation écrite comme «une manœuvre à visée électorale ou étant une preuve du populisme pour servir des intérêts personnels, en vue des prochaines élections de la FAF».

Aujourd'hui, les dirigeants de clubs qui se disent lésés, espèrent l'intervention du MJS, Sid-Ali Khaldi au moment où d'autres responsables de clubs comptent saisir la FIFA pour ce qu'ils ont qualifié de «transgressions de la loi».