Après une longue attente, qui a duré tout le mois de
ramadhan, les chauffeurs de taxi ont commencé, hier, à percevoir l'allocation
de solidarité d'un montant de dix mille (10.000) dinars, accordée aux familles
nécessiteuses et à celles affectées par les mesures de prévention et de lutte
contre l'épidémie du Coronavirus suite à une décision du président de la
République qui remonte au mois d'avril. Il y avait foule devant le siège du
syndicat des taxieurs, sis au quartier de Aouinet
El Foul, à Constantine. C'est le syndicat qui a été,
en effet, chargé de distribuer les bons d'un montant de 10 000 dinars, nous a
signalé le président du bureau, M. Mahceni. Ce
dernier nous a indiqué que 1400 bons à encaisser ont été récupérés par ses
soins avant-hier, et qu'il en e distribué, jusqu'à hier en milieu de journée,
près de 600. L'opération se poursuivait dans l'après d'hier, donc, en attendant
de récupérer 1800 autres bons et les remettre aux concernés, a-t-on appris de
la même source. Notons qu'à l'instar d'autres activités temporairement à
l'arrêt dans le cadre de la lutte contre la propagation du covid-19, cette
longue suspension de l'activité des transporteurs par bus et taxi a gravement
impacté la vie des professionnels du secteur. Certains pères de familles sont
au bout du rouleau, signale M. Mahceni, qui nous a
indiqué que le syndicat a fait des propositions pour la relance des activités
sur la base d'une bonne organisation qui préserverait la santé des chauffeurs
et des clients. «Dans ce contexte, il y a lieu de relever que seuls les
clandestins s'aventurent à assurer les déplacements des citoyens, pourquoi
alors ne pas autoriser les taxieurs réguliers à le faire et assurer une meilleure
sécurisé pour les clients ?», s'interrogent les taxieurs et leurs
représentants. Une allocation de 10 000 dinars, c'est un secours pour les
professionnels en chômage forcé depuis plus de deux mois, mais cela ne suffit
pas pour garantir le minimum alimentaire pour les familles.