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Pas d'endettement extérieur ni planche à billets

par R.N.

Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, que l'Etat ne recourra ni à l'endettement extérieur ni à la planche à billets pour ses besoins financiers face à la chute des prix du pétrole, mais plutôt à «l'emprunt auprès des citoyens».

«Nous n'irons ni au Fonds monétaire international (FMI) ni à la Banque mondiale (BM) car l'endettement porte atteinte la souveraineté nationale, une expérience que nous avons vécu au début des années 1990", a déclaré M. Tebboune.

A une question sur un éventuel retour à la planche à billets, le Président de la République a rétorqué que la question est de savoir «qui va payer cette dette au final,» expliquant qu'une telle démarche «entrainera une hausse du taux d'inflation alors que le revenu restera stable».

«Nous préfèrerons emprunter aux Algériens en leur donnant toutes les garanties nécessaires», a-t-il soutenu.

Il a relevé, dans ce sens que le secteur privé non structuré représente «quelque 6.000 milliards de DA à 10.000 milliards de DA de fonds à injecter et je préfère emprunter auprès des Algériens au lieu d'aller vers le FMI ou d'autres banques étrangères», a-t-il ajouté. Affirmant qu'il s'agit là d'une question de souveraineté nationale, le président Tebboune a expliqué que «lorsqu'on emprunte auprès de banques étrangères, on ne peut parler ni de la Palestine ni du Sahara Occidental».       

Il a assuré, par ailleurs, que des garanties et des facilitations seront accordées aux propriétaires de fonds pour contribuer à l'économie nationale, ajoutant que «si quelqu'un demande l'ouverture d'une banque islamique sans intérêts, la porte est ouverte et la Banque centrale est prête à accorder l'agrément».   

Pour le Président Tebboune, l'endettement extérieur demeure «une possibilité» pour «les projets économiques à haute rentabilité, comme la construction d'un port commercial».