La session de rattrapage du concours de promotion au grade de professeur principal et formateur, qui s'est déroulée samedi à travers le territoire national, a été perturbée à Oran par un mouvement de contestation enclenché par les enseignants de la langue française du cycle secondaire qui dénoncent des sujets « hors de propos » dans l'épreuve de didactique. Les enseignants en colère, soutenus par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), avaient décidé de boycotter l'épreuve de didactique tout en appelant le ministère de tutelle à revoir les conditions de déroulement des épreuves du concours de promotion au grade de professeur principal. Selon les contestataires, les questions étaient «difficiles», voire «impossible à répondre» et ne concernaient aucunement l'enseignement secondaire. Le bureau local du syndicat autonome a également dénoncé les conditions de déroulement des épreuves de cet examen professionnel tout en estimant que ce concours a « perdu toute sa crédibilité ».

Le syndicat a ainsi exigé de la tutelle de repenser à « des procédures garantissant un caractère équitable pour la promotion des enseignants aux grades supérieurs ». Il y a lieu de rappeler que pas moins de 1.343 enseignants se sont présentés dans le cadre de la session de rattrapage du concours de promotion dans les nouveaux grades. Selon la direction de l'éducation, 732 postes de professeur principal et professeur formateur répartis sur les trois cycles, primaire, moyen et secondaire, sont ouverts pour cette session. Conformément au calendrier de l'examen établi par la tutelle, les candidats auront à passer deux épreuves de leur spécialisation et en sciences de l'éducation. Pour le poste de professeur principal des trois cycles, les candidats devront passer deux examens, un en didactique de spécialité et l'autre en science de l'éducation et pédagogie. Pour ceux concernés par le poste de professeur formateur des trois cycles, ils passeront aussi deux examens, un en science de l'éducation et pédagogie et l'autre en ingénierie de formation.

Six centres d'examen ont été ouverts pour cette session. L'Office national des examens et concours a annoncé que cette session offrira une deuxième chance aux enseignants des trois paliers de l'enseignement qui ont échoué ou qui étaient absents lors de la première session en vue de bénéficier d'une promotion au grade d'enseignant principal et d'enseignant formateur. Cette session tiendra compte du nombre des postes vacants restants. Les mêmes procédures organisationnelles que celles adoptées lors des examens scolaires, en matière de surveillance, ainsi que le cryptage des données personnelles des candidats.