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Frontières maritimes: «L'Algérie et l'Espagne 100% d'accord»

par M. Aziza

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et son homologue espagnole Arancha Gonzalez Laya, ont catégoriquement nié l'existence d'un conflit autour de la délimitation des frontières maritimes entre l'Espagne et l'Algérie. «Il n'y a pas de désaccord sur la frontière maritime entre l'Algérie et l'Espagne» a-t-il affirmé hier, lors d'un point de presse tenu à l'issue d'un entretien avec la ministre des Affaires étrangères espagnole en visite de travail en Algérie. M. Boukadoum a précisé que : «l'Algérie est un pays pacifiste qui n'a jamais adopté une politique agressive et il n'a jamais eu des intentions hostiles à l'égard des pays voisins, quel que soit le pays». Il a, dans un sens, apporté un démenti formel en affirmant que «tout ce qui a été rapporté par certains médias espagnols et certains parlementaires, ce sont en fait des informations erronées». Et d'affirmer que «notre souhait et notre ambition est de développer davantage la coopération et le partenariat avec l'Espagne».

Une polémique a été déclenchée sur les réseaux sociaux après que la presse espagnole avait évoqué «la délimitation de la zone économique exclusive établie par l'Algérie, au large de ses côtes, qui empiéterait sur une partie des eaux du parc national de l'île de Cabrera, dans les Baléares». Certains médias espagnols avaient même affirmé que «l'Algérie a envahi l'île de Cabrera sur une partie des eaux de son parc national, après avoir décidé, unilatéralement, d'étendre sa souveraineté maritime», reprenant ainsi les déclarations de certains députés qui ont exprimé leur inquiétude au Parlement espagnol.

La ministre espagnole des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, Arancha González Laya, a affirmé, pour sa part, qu'il n'y a pas eu de «délimitation unilatérale, ni de l'Espagne, ni de l'Algérie, ni même du Maroc». Et de préciser : « il y a eu, seulement, des expressions de volonté de délimitation de frontières maritimes par les des trois pays, à savoir : l'Algérie, l'Espagne et le Maroc» mais cela ne peut jamais se faire sans des négociations. Elle précise, encore, que «l'Algérie et l'Espagne sont à 100%, d'accord sur le sujet de la délimitation des frontières maritimes, les deux pays comptent fixer leurs frontières maritimes selon les règles des Nations Unies». «Nous sommes d'accord quand il y a chevauchement des eaux maritimes, dans la zone algérienne ou espagnole, il faudra s'engager dans des négociations pour trouver un compromis». La ministre des Affaires étrangères espagnole ferme la parenthèse en précisant que «l'entente est tellement forte qu'on peut faire un pas à deux sur les frontières maritimes». Et de souligner qu'il ne faut jamais utiliser des termes qui ne correspondent pas à la réalité. Elle a exprimé la disposition de son pays à soutenir le gouvernement algérien en renforçant davantage la coopération. Elle a dans un sens affirmé que «le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, devra effectuer une visite en Algérie, durant le mois d'avril prochain». La ministre des Affaires étrangères espagnole a affirmé, en réponse aux questions des journalistes, au sujet du dossier du Sahara Occidental que «l'Espagne défend la centralité des Nations Unies, elle défend et soutient les efforts du secrétaire général des Nations Unies pour aboutir à une solution politique». Et d'ajouter: «une solution qui doit être adoptée dans le cadre des résolutions des Nations Unies». Elle a reconnu que la pièce maîtresse de ce processus «c'est la nomination de l'envoyé spécial des Nations Unies pour que le processus avance, vers une solution pertinente».

Le ministre des affaires étrangères, M.Boukadoum a lancé depuis Alger, un appel au secrétaire général de l'ONU pour la désignation de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies, pour relancer le processus de règlement de la question du Sahara Occidental.