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DRB Tadjenanet: Le Difaâ dans l'œil du cyclone

par M. Zeggai

Parti pour jouer les premiers rôles en tant que relégué de la Ligue 1, le DRB Tadjenanet se trouve aujourd'hui menacé par le spectre de la relégation. Auteur d'un parcours des plus catastrophiques, le Difaâ est en train de perdre de sa notoriété pour devenir un club quelconque. Depuis l'entame de la phase retour, le DRBT n'a remporté qu'une seule victoire face au MOB à domicile, et concédé trois défaites avec la bagatelle de onze buts encaissés et une moisson de trois points sur douze possibles.

Aujourd'hui, l'équipe pointe au treizième rang en compagnie de la JMSB, à un point du second potentiel relégable, le MOB, et à quatre longueurs seulement de la lanterne rouge, l'USMH. Comment expliquer cette chute au classement ? La réponse est simple: Tahar Guerraiche s'est accaparé du pouvoir du club pour le gérer comme une propriété personnelle. Ni assemblée générale des actionnaires, ni un projet sportif. Les supporters du DRBT ne savent plus à quel saint se vouer et assistent à la mort lente de leur équipe préférée.

La gestion douteuse du président du club, seul décideur, a consommé la bagatelle de quatre techniciens, les deux Tunisiens, Lassaâd Lehachemi et Lotfi Djebara et deux entraineurs locaux, Mounir Zeghdoud et Sofiane Nechma. Mustapha Biskri est le huitième entraineur si l'on tient compte de la collaboration du Tunisien Hamadi Tou, Kamel Bouhellal et Lamine Bougherara. Il ressort que la stabilité technique est parfaitement ignorée par le président du Difaâ. Encore plus, il est signalé une carence de taille dans la gestion. En effet, la FIFA vient de saisir la FAF à propos de l'affaire opposant le DRBT au joueur mauritanien Mohamed Abdellah Soudani. Selon nos informations, l'instance internationale a accordé un ultimatum de 21 jours pour régulariser sa situation auprès du TAS de Lausanne, le 5 mars prochain étant la date butoir, avant de prendre une décision définitive, c'est-à-dire une lourde sanction.

La FIFA a déjà saisi la FAF en l'informant des motifs de la décision rendue par la Chambre de Résolution des Litiges le 5 décembre dernier à propos de cette affaire. Ajoutez à cela les transferts des Bensaha à l'ES Tunis et Aribi à l'ES Sahel, qui continuent de susciter moult interrogations chez le public local. Il y a eu également les départs des Fourloul au MCO, Meddahi et Achref à la JS Saoura, Maroci au NC Magra, le keeper Mokrani et Chihati au NAHD, sans oublier les Demène Hamza, Tayeb, Boutba et Hoggas. Ces départs ont-t-ils été compensés par d'autres joueurs répondant aux critères techniques requis ? Les changements fréquents à la barre technique ont-ils été débattus par les dirigeants pour déterminer les ambitions du DRBT ? En somme, avec cette gestion unilatérale du président du club, Tahar Guerraiche, le Difaâ n'est pas prêt à sortir du gouffre. Au contraire, sa situation risque de se compliquer davantage si l'on tient compte du reste du parcours, avec des sorties difficiles chez le RCA, le MCEE, la JSMB, l'ASMO et la JSMS et la réception de l'OM et le RCR qui jouent le podium ainsi que l'OMA, l'ABS, le MCS et l'USMH, des équipes concernées par le maintien. Une suite de championnat très difficile, à moins que Tahar Guerraiche a une autre vision. Là est toute la question ?