Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

DCGF - Clubs professionnels: Rencontre de sensibilisation aujourd'hui

par M. Zeggai

  Une réunion est prévue aujourd'hui entre la Direction du contrôle et de gestion financière (DCGF) et les représentants des clubs professionnels. Selon une source bien informée, l'ordre du jour sera consacré à l'étude de la situation financière et administrative suite au rapport préliminaire et au constat de la DCGF. Ce sera également l'occasion pour les responsables de ladite direction de sensibiliser les représentants des clubs pour une meilleure gestion et les inciter à se conformer au cahier des charges du professionnalisme. Ce conclave est conçu de telle manière à trouver les solutions à la crise financière et organisationnelle dans le cadre des prérogatives de la DCGF, dont le rôle primordial est d'accompagner les clubs pour une meilleure gestion et éviter de fâcheuses retombées. Dans ce même contexte, on vient d'apprendre également que la DCGF compte déclencher prochainement des audits au niveau des clubs professionnels. Notre source affirme que la LFP ainsi que deux membres du BF seront associés dans cette opération d'audits. A cet effet, il est prévu que l'instance chargée du contrôle de gestion entamera des visites au niveau des clubs professionnels.

Cette initiative a été dictée par la gestion catastrophique des clubs, ou plutôt des sociétés sportives par actions dont le chiffre du déficit s'approche des mille milliards de centimes. Aussi, l'éclaircie n'est pas pour demain si l'Etat, avec ses institutions, ne se met pas de la partie pour mettre fin à cette mascarade et cette gestion que l'on peut qualifier « de hors la loi », comme l'affirment certains observateurs.

Car aujourd'hui, il est impossible de croire que le problème sera réglé en un laps de temps court dans la mesure où, pratiquement tous les clubs, n'ont pas respecté le cahier des charges. A cet effet, la réglementation dans ces cas prévoit de lourdes sanctions avec la probabilité de rétrogradation des clubs en division amateur sans parler des poursuites judiciaires.

Comment ose-t-on accorder des subventions à des sociétés sportives qui n'ont pas présenté de bilans durant des années ? Combien de clubs ont-ils communiqué leur budget prévisionnel ? A-t-on la culture pour cette forme de gestion ? Pourtant, la loi est claire du moment que les SSPA sont régies par le code du commerce. Si au bout de deux années, ces mêmes sociétés sportives ne présentent pas de bilans ou si elles sont déficitaires, elles sont éligibles à la dissolution. Selon les examens réalisés par la DCGF, la situation est catastrophique pour pratiquement l'ensemble des clubs des Ligues 1 et 2. A présent, le déficit de 740 milliards de centimes serait passé à près de 900 milliards de centimes après le traitement d'autres dossiers, sans compter les clubs qui n'ont pas encore remis les documents exigés et dont l'examen n'a pas encore été effectué. En somme, tout est à revoir, à commencer par mettre des barricades aux opportunistes qui se sucrent sur le dos des clubs. Le monde professionnel exige des critères, des compétences hautement qualifiées et un contrôle rigoureux. La question de l'heure est de savoir si la FAF, via la DCGF, peut réellement obliger les clubs à se conformer aux exigences économiques en un laps de temps aussi court en perspective de la saison prochaine ? Ce sera très difficile devant la conjoncture actuelle tant que le fossé est profond. Mais ceci ne nous empêche pas de dire que les solutions existent s'il y a réellement une volonté d'agir pour une gestion saine et équilibrée sur tous les plans.

La justice devra être de la partie pour mettre tous les acteurs de ce marasme devant leurs responsabilités.

Mettre fin à ces pratiques frauduleuses et malhonnêtes de ces managers ou représentants de joueurs avec la complicité de certains dirigeants et ce, pour éviter, dans un premier temps, les dépenses inutiles. Mettre fin à cet esprit d'amateurisme chez les clubs prétendus pros. Cela nécessitera du temps, c'est certain, mais également l'adhésion de tout le monde.