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Une quarantaine d'immeubles désaffectés non démolis à Sidi El-Houari: Des effondrements partiels menacent la vie des passants et des habitants mitoyens

par D. B.

Des effondrements partiels des immeubles désaffectés et non démolis, menacent quotidiennement la vie des passant a Sidi El-Houari. Une situation qui s'est accentuée ces derniers jours avec les averses qui se sont abattues sur la ville. Pour toute disposition, les services de la commune se sont contentés d'installer une clôture autours de ces immeubles pour interdire le passage à proximité. C'est le cas de la rue Khedim Mustapha en plein cœur du quartier, très fréquentée à la fois par les piétons et les automobilistes. De crainte pour leur vie et celles de leurs enfants, des habitants du quartier viennent d'adresser une correspondance à toutes les autorités concernées pour les inciter à intervenir et mettre un terme à la menace des immeubles désaffectés et non démolis. Selon des représentants des habitants qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, plus d'une quarantaine d'immeubles évacués de leurs occupants depuis plus d'une année n'ont toujours pas été démolis. Ces bâtisses situées sur les grandes artères du quartier menacent de s'effondrer à tout moment. «C'et le cas des immeubles donnant sur l'annexe administrative et le bureau de poste de Sidi El-Houari. Nous sommes contraints d'éviter de passer sous ces habitations de risque de nous retrouver sous les décombres. Malheureusement nos enfants empruntent ces artères chaque jour et nous craignons vraiment pour leur vie», assure un des habitants. Ce dernier indique que le danger ne concerne pas uniquement les passants mais aussi les habitants des immeubles mitoyens qui sont toujours occupés par des familles en attente d'être relogées. «La situation s'aggrave davantage à la moindre précipitation comme ce fut le cas ces derniers jours», affirme notre interlocuteur. Pour éviter la réoccupation des immeubles évacués par d'autres familles, les services de la wilaya ont muré et détruit partiellement certaines habitations dans la perspective d'une proche démolition. Mais ce type de procédé n'est malheureusement pas suffisant, car à défaut qu'ils soient de nouveau investis par des indus occupants, les immeubles menaçant ruine, évacués, sont en état d'abandon et certains tiennent miraculeusement debout. Certains se sont transformés en refuges pour délinquants et dealers. D'autres, en dépit des précautions des autorités locales et le danger, ont été réinvestis par des familles qui veulent à tout prix un logement social en échange de quitter les lieux. Selon nos interlocuteurs, lors des dernières fortes pluies, des familles des immeubles mitoyens ont évacué de peur de l'effondrement de l'un des immeubles désaffectés qui risque d'entraîner dans sa chute d'autres immeubles. Ces édifices présentent actuellement un risque majeur pour la sécurité des riverains et des passagers. «Nous vivons sous la menace permanente du péril de nous retrouver sous les décombres de ces immeubles en état d'abandon», dira un habitant du quartier qui habite tout près d'un immeuble évacué depuis 2016. Concernant l'occupation illégale de ces immeubles, la wilaya avait mis en garde, l'année dernière, les squatters. Ainsi, dans un communiqué, elle avait affirmé que toute personne squattant des habitations menaçant ruine qui ont été fermées après avoir été évacuées et leurs occupants relogés, fera l'objet de poursuites judiciaires et sera traduite devant les services compétents. De leur côté, les propriétaires de ces immeubles sont tenus d'assurer la surveillance de leurs biens et éviter toute occupation de ces lieux dangereux. En cas de négligence du gardiennage de ces immeubles ou de squat par des indus occupants, la responsabilité pénale sera partagée entre le propriétaire de l'immeuble et les squatters. D'autre part, en cas d'incident provoqué par l'occupation de ces habitations et/ou pouvant être à l'origine de dégâts humains ou matériels, toute la responsabilité incombe au propriétaire de l'immeuble et les squatters, peut-on lire dans le communiqué de la wilaya. Dans le même contexte, les services de la wilaya se dégagent de toute responsabilité en cas d'incident ou de danger pouvant toucher les biens ou les personnes dans ces immeubles qui ont fait l'objet de fermeture, en attendant leur démolition.