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Début de la campagne électorale pour la présidentielle: Bengrina chahuté à Alger

par M. Aziza

La campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain s'annonce compliquée pour les candidats.

Au premier jour de la campagne, le président du mouvement El-Bina, et candidat à l'élection présidentielle, Abdelkader Bengrina, a été chahuté, hier, vers la fin de la matinée par des dizaines de personnes qui se sont rassemblées en face de son bureau de permanence situé, à la rue Mustapha Benboulaïd, près de la Grande Poste d'Alger. Défendus par ses partisans qui scandaient « Bengrina président », le candidat à l'élection présidentielle, qui a préféré débuter sa campagne par une tournée symbolique dans la capitale, a trouvé des difficultés, semble-t-il, à atteindre son objectif. Pourtant, il avait affiché l'intention de se rapprocher des jeunes et d'écouter leurs préoccupations afin de les convaincre de son programme.

Mis à part un groupe qui est venu le soutenir, plusieurs personnes notamment des jeunes se sont rendus près de son bureau de permanence pour dire «Non à la candidature de Bengrina» «Non aux anciennes figures du système», «Non aux élections avec les résidus du gang». Le poster de Abdelkader Bengrina, collé à l'immeuble où se trouve le bureau de permanence, a été attaqué à coups d'œufs par des manifestants hostiles à sa candidature. Alors que certains scandaient «presse libre et justice indépendante», un des manifestants a tenté d'empêcher une chaîne de télévision privée de faire son travail sur place en scandant «Ya essahafa ya echiyatine», un slogan entendu à chaque manifestation qui cible, essentiellement, les chaînes privées et parfois les journalistes de la Radio. Partant de la Grande Poste où il a rencontré des citoyens, Bengrina a indiqué avoir choisi cette place pour sa symbolique, qualifiant celle-ci de «place de la liberté et de la dignité et un symbole de la chute des empires de la corruption politique et financière». Il s'est engagé, s'il venait à être élu, à faire de la Grande Poste un musée de la liberté et à «construire une Algérie nouvelle, forte par son passé». Bengrina s'est rendu par la suite à l'entrée principale du port d'Alger près de la stèle commémorative de l'attentat perpétré par l'OAS, le 2 mai 1962, contre les dockers faisant quelque 200 martyrs. Sur place, il a évoqué l'aspect économique de son programme électoral, notamment en ce qui concerne le développement du secteur du Tourisme et l'encouragement de l'exportation des produits nationaux, notamment agricoles et industriels pour réduite la facture des importations.