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Projet de 1.252 logements LPL destinés aux résidents de «Batimat Taliane»: Gros retard en travaux et aucune échéance de livraison en perspective

par H. S.

Prévue initialement pour la fin 2016, puis à la mi-2017 et ensuite, avant fin 2018, la réception du projet de 1.252 unités de type logement public locatif (LPL), à mi-parcours entre la pépinière de l'USTO et la zone des sièges, n'a toujours pas eu lieu. Et à en juger d'après ce qui reste à réaliser, elle n'est pas pour demain. Parti début 2015 pour durer 25 mois, le chantier est au-delà de ses 4 années et demie, soit un glissement plus que le double du délai contractuel du marché, 25 mois. Pis, on ne dispose d'aucune échéance de livraison. Raison de ce gros retard ? Elle est à rechercher, à en croire la version officielle, dans les pépins financiers qu'a connus ce projet, précisément un avenant enregistré, chemin faisant, pour ce projet attribué au temps de l'ex wali, Abdelghani Zâalane, par le maître d'ouvrage l'OPGI, à partir d'une «short-list» du ministère de l'Habitat, à une entreprise nationale privée, SARL Kada Torki Djamel, et une entreprise chinoise sous droit algérien, SARL C2SS.

Bien que le problème financier ait été, dernièrement, réglé avec la dotation d'une rallonge budgétaire, le chantier est toujours en souffrance. Et c'est l'intervenant chinois qui est pointé du doigt, dont le lot est bien en retard par rapport à celui confié à l'entreprise algérienne. Nos sources parlent d'un rythme de travaux, bien en-deçà de ce que suppose le planning révisé et le cahier des charges, pour la tranche réalisée par les Chinois.

Les travaux de terrassement pour l'implantation des 1.252 logements publics locatifs, destinés aux résidents de la cité en préfabriqués ?Batimat Taliane', avaient commencé en février 2015, pour cette ancienne base de vie de la Société de bâtiment d'Oran (Batior), délocalisée vers Chteibo. D'après la fiche technique du projet, la surface bâtie est de l'ordre de 18.000 m² (1,8 ha sur la surface globale de 17 ha).

Des décisions de pré-affectation depuis début 2016

Le dossier de la cité ?Batimat Taliane' était revenu en 2015 sur la scène d'actualité locale, avec l'annonce par le wali de l'époque, Abdelghani Zâalane, d'un programme de logements pour les résidents de cette cité précaire. Début 2016, des décisions de pré-affectation ont été remises aux résidents recensés dans cette cité en préfabriqué, en attendant l'achèvement du site des 1.252 unités LPL. Un document qui a, en plus de sa valeur légale et juridique, cet effet psychologique apaisant et rassurant sur ces ménages, tout en «écourtant», d'une certaine manière, le temps d'attente pour l'accès à ces logements, prévu courant 2017. Dans l'autre sens, l'Administration locale y gagne, elle aussi, puisque ce faisant, elle fixe et arrête la liste des attributaires et coupe court à la spéculation et à la surenchère. Et ce d'autant que le recensement, opéré le 28 janvier 2016, a été fait en présence des représentants du collectif des résidents de cette cité, avec à la clé des critères bien définis concernant les sous-ménages et les ayants-droit. Ce qui a grandement contribué au succès du traitement de ce dossier, dont la «réputation» a débordé au-delà des éphémérides de la collectivité locale sous Abdelmalek Boudiaf, c'est l'approche participative avec laquelle il a été diligenté. Les habitants de la cité ont été impliqués, sérieusement, dans le processus, du début à la fin. D'abord, leur refus d'être déracinés de leur milieu et leur mode de vie a été pris du bon bout par l'actuel chef de l'Exécutif. Ce n'est ni un fléchissement ni une abdication des pouvoirs publics face à une exigence citoyenne, tel qu'imaginerait un esprit mal tourné, mais un compromis, ni plus ni moins, une solution médiane pour résoudre le problème qu'inspirent la bonne gouvernance et le bon sens même. Dès que l'esprit a changé, et donc l'approche avec, les choses sont allées vite et dans le bon sens. Un terrain, approprié et de grande valeur immobilière, a été trouvé pour l'implantation d'une nouvelle cité dédiée aux familles de la cité ayant dangereusement dépassé sa durée de vie. Plus facile à dire qu'à faire, plutôt. En effet, l'accord de troc suggéré alors à la Société de bâtiment d'Oran (Batior), par l'octroi d'un foncier sis zones des activités de Chteïbo en échange de ses 17 ha près de l'USTO, n'a été entériné qu'après d'âpres négociations où la prépondérance de l'autorité de l'Etat n'est pas restée qu'un slogan.

La complexité du démontage des équipements et du matériel de Batior et de son évacuation étaient tels que le planning du chantier a connu une translation de délai (25 mois); la livraison de la cité était prévue, initialement, en 2016, sachant que la surface bâtie est de l'ordre de 18.000 m² (1,8 ha sur la surface globale de 17 ha). Tout un ensemble d'équipements publics est également projeté sur place, de sorte que les heureux relogés de «Batimat Taliane» n'auront qu'à s'installer confortablement dans cette nouvelle cité intégrée, sans se soucier de quoi que ce soit.