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Dites : «à bas Israël» et vous irez en prison

par Moncef Wafi

Les Israéliens de France se cachent derrière une définition rendue désuète par une histoire écrite par les vainqueurs pour faire de l'antisionisme un délit passible de guillotine. Des députés français veulent, tout simplement, assimiler l'antisionisme à de l'antisémitisme et le punir comme tel. Si au point zéro de l'histoire, l'antisionisme, selon Wikipédia, «désigne, historiquement, l'opposition au projet sioniste d'établissement d'un foyer national juif, en Palestine», la défaite militaire des pays arabes et les concessions des Occidentaux ont, forcément, développé une autre approche. Tout comme l'apartheid, le sionisme renvoie à une politique d'un Etat ségrégationniste, coupable de mener un véritable génocide contre les Palestiniens. Lorsqu'on est antisioniste, on ne fait que dénoncer la nature politique d'Israël qui a fait de l'Apartheid un mode de gouvernance. Lorsqu'on critique l'expansionnisme et les massacres des Israéliens, on ne tire pas sur le juif et quand on adhère au mouvement BDS, on ne cherche pas à le ruiner. L'ancien Premier ministre français, Manuel Valls, qui avait osé déclarer que critiquer la politique d'Israël c'est presque sinon un «antisionisme» antichambre systématique de «l'antisémitisme». Le mot est lâché et la condamnation, en référé, pour quiconque ose suivre les traces de Dieudo, Soral et leurs frères. Paris a tenu à tracer une frontière carcérale entre une prise de position politique et une révision idéologique. Cette dictature de la pensée unique, lorsqu'il s'agit de défendre Israël, est le fait du poids considérable, et c'est un euphémisme du lobby juif installé dans le pouvoir politique français et dans les rouages du show-biz et du monde de l'information et de l'édition hexagonale. Justement, c'est à une véritable campagne médiatique qu'on assiste pour mener à bien cette théâtralisation de la victimisation de la kippa, sur fond de critiques fondées de la croix de David. Statistiques, tags antisémites, crimes crapuleux, transformés par une presse assoiffée et aux ordres en une nouvelle shoah et des pseudo-intellectuels, chiens de garde de la pensée sioniste, sont actionnés pour museler toute critique énoncée contre le terrorisme d'Etat prôné par Israël. Cette phalange de la politique de droite, au pouvoir en France se prononce, ouvertement, contre le peuple français qui veut se réapproprier son indépendance. «Barre-toi, sale sioniste de m?», «grosse m? sioniste», «nous sommes le peuple», «la France, elle est à nous», ont crié plusieurs manifestants au visage haineux de Finkielkraut, en marge de la manifestation des ?Gilets jaunes'. Connu pour son activisme en faveur de la politique israélienne, applaudissant aux meurtres des Palestiniens de Ghaza, il n'a récolté que ce qu'il a semé, important un conflit étranger aux Français sur leur propre terre. Il n'est un secret pour personne que Tel-Aviv impose sa loi aux Français et ces derniers et tous les amoureux de la liberté ont le droit de critiquer, ouvertement, cette politique sans qu'ils ne soient bannis de l'humanité bien-pensante.