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Malgré les sommes colossales débloquées chaque année: 56% du réseau routier de la wilaya en état de dégradation

par D. B.

  56% du réseau routier de la wilaya et en état de dégradation et nécessite une opération de réhabilitation. C'est ce qu'a annoncé le wali d'Oran lors de la dernière réunion tenue au siège de la wilaya regroupant les différents secteurs. Lors de cette réunion, le rapport établi par la direction des travaux public sur l'état des routes de la wilaya, fait état de la réhabilitation de plus de 68 km du réseau durant les trois dernières années pour un montant de 4,1 milliards de DA. Le wali a instruit les chefs de daïra pour la tenue de réunions d'urgence avec les présidents des APC et les services techniques des communes à partir de cette semaine pour prendre les disposition qui s'imposent en matière de réhabilitation de la voirie, notamment à l'intérieur du tissu urbain. Il faut signaler que le budget de wilaya 2018 a consacré une enveloppe de 912 millions de DA pour la réhabilitation et la réadaptation des routes. Une enveloppe qui s'ajoute au montant deux fois plus important (1,87 milliard de DA) alloué à ce même chapitre au titre du BS 2017. Il est question en gros de la mise à niveau d'une partie du réseau, l'installation de dispositifs de sécurité et des aménagements. En matière d'entretien des routes, il faut rappeler que la DTP s'est dotée en 2015-2016 de 12 unités de surveillance et d'intervention routière (USIR), et devait porter cette flotte à 20, pour couvrir un réseau routier de 1.100 km, consistant en 20 km d'autoroute, 580 km de routes nationales (RN), 580 km de chemins de wilaya (CW) et 275 km de chemins communaux (CC). Ces unités devaient être réparties sur les quatre subdivisions de la wilaya, à savoir : Oran (188 km), Arzew (315 km), Es-Senia (300 km) et Aïn El-Turck (300 km), sachant que chaque USIR est équipée d'un camion de 2,5 tonnes, un pick-up, un outillage, des fournitures de voirie, des accessoires de sécurité routière et de signalisation temporaire. Toutefois, au vu de l'état physique du réseau routier local, notamment les chemins intercommunaux, le moins qu'on puisse dire, c'est que l'impact du dispositif USIR est limité. D'aucuns estiment en fait que le plan de charge dépasse, et de loin, les moyens d'intervention effectifs mis à l'œuvre. Et quand on y ajoute le manque, voire l'absence, de coordination intersectorielle, notamment «collectivités locales-secteurs intervenants», le résultat ne peut être que pire. Il est à préciser que les 912 millions de DA prélevés du BP 2018 (d'un montant global de 5,77 milliards de DA) pour le chapitre «routes de wilaya», consiste en 13 opérations. Ainsi, une enveloppe de 30 millions de DA est consacrée à l'acquisition de panneaux de signalisation, une enveloppe de 40 millions de DA pour l'étude et la réalisation de passerelles sur le CW-75, une enveloppe de 200 millions de DA pour les travaux de revêtement et d'aménagement des routes du groupement urbain d'Oran. Un montant de 200 millions de Da est par ailleurs réservé à la réalisation d'un brise-lames à Aïn El-Turck, un montant de 60 millions de DA pour le parachèvement des travaux sur la route menant à l'aéroport Ahmed Ben Bella, un montant de 10 millions de DA pour la mise en place de barrières en béton à travers le groupement d'Oran, un montant équivalent pour le renforcement de l'éclairage, un montant de 60 millions de DA pour l'aménagement d'espaces verts à travers le réseau routier desservant le groupement d'Oran, un montant de 100 millions de DA pour l'éclairage architectural au niveau des ouvrages d'art. Il est question également d'une enveloppe budgétaire de 50 millions de DA pour la réalisation d'une glissière en béton adhérent (GBA) et d'une autre en métal, d'une enveloppe de 34 millions de DA pour la réalisation d'un tronçon routier de 2 km reliant le CW-05 et le périmètre de sécurité de la caserne militaire de Sidi Ghalem, commune de Tafraoui, d'une enveloppe de 12 millions de DA pour l'étude et le suivi des travaux de réfection du CC-08 reliant Les Planteurs au plateau de Sidi Abdelkader et, enfin, d'une enveloppe de 16 millions de DA consacrée à l'étude et le suivi des travaux de traitement du glissement survenu sur le CW-05.