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Battues administratives: 618 animaux errants abattus depuis le début de l'année

par J. Boukraa

La préservation de la santé des citoyens par l'amélioration de son cadre de vie ne semble pas être de vains mots pour les services de la wilaya d'Oran. Dans ce cadre, concernant le chapitre de lutte contre les animaux dangereux dont les chiens errants ou des sangliers, les pouvoirs publics ont initié une battue administrative. Cette opération a permis d'éradiquer pas moins de 281 animaux errants, du 15 au 30 septembre de l'année en cours. Cette grande campagne de lutte contre les chiens errants a été lancée avec la participation des services communaux, les daïras, la conservation des forêts, la fédération des chasseurs, la gendarmerie et la police. Les battues ont touché plusieurs communes. Les morsures occasionnées par les animaux errants sont fréquentes et inquiètent. Une douzaine de cas de morsures sont enregistrés chaque jour à Oran, ce qui montre que les opérations d'abattage des animaux errants menées par les services communaux sont une urgence. Depuis le début de l'année jusqu'au 30 juillet, 332 animaux ont été mis hors d'état de nuire dont 297 chiens errants et 26 sangliers, soit 618 animaux errants tués depuis le début de l'année à ce jour. Ces battues seront étalées dans le temps d'après un programme bien défini avec la collaboration des chefs de daïra, des présidents d'APC, des responsables de la conservation des forêts et surtout l'association locale des chasseurs. Près de 4.000 cas de morsures sont recensés par la direction de la santé chaque année. Le chien est l'animal le plus incriminé. Les enfants de 3 à 15 ans en sont les plus touchés, avec un pic parmi les moins de 5 ans. Pour ce qui est de la répartition des cas, et comme chaque année, la commune d'Oran détient la palme d'or avec près de 50% des cas. Les rares camions de capture de chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus faire face au danger. Souvent en horde, ces chiens viennent on ne sait d'où dans plusieurs quartiers, la nuit surtout, et occupent des abris isolés, voire des cages d'escalier dont les portes d'entrée sont grandes ouvertes. La nuit, les aboiements se font stridents et intermittents. Des riverains, qui se rendent aux aurores à la mosquée munis de bâtons, nous ont raconté que ces bêtes affamées n'ont même plus peur des jets de pierre. «Quelquefois, devant la menace d'attaque, nous sommes obligés de rebrousser chemin ou bien de nous rassembler pour passer en groupe», a affirmé un citoyen.