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Constantine - Le PJD parle de cafouillage au sein du pouvoir

par A. M.

  Le parti ?Justice et développement' a organisé, hier matin, dans la salle de la Maison des Jeunes de la cité ?Filali', de Constantine, son congrès de wilaya pour élire les délégués qui vont assister au Congrès national qui se tiendra, à Alger le 3 février prochain.

La rencontre qui a réuni les militants de la wilaya de Constantine a été présidée par M. Lakhdar Benkhellaf, député et chef du groupe parlementaire du parti. Interrogé, ce dernier nous a expliqué qu'il s'agit du premier congrès du parti, après celui, constitutif, qui s'est déroulé le 2 février 2012.

«Dans le congrès que le parti prépare, actuellement, sur tout le territoire national, a-t-il ajouté, nous allons revoir les statuts et le règlement intérieur et élire les institutions qui vont diriger le parti, durant les cinq prochaines années. De telles réunions, comme celle d'aujourd'hui, vont se tenir dans les 48 wilayas avec le même ordre du jour». Dans une intervention faite à l'ouverture de cette réunion organique, M. Benkhellaf a fait un exposé général sur la situation du pays et déclaré que celui-ci fait face, aujourd'hui, à de grands problèmes politiques. Dans ce cadre, le député de Adala a évoqué ce qui se passe actuellement, au sein des partis au pouvoir, citant particulièrement, les deux formations politiques principales, le FLN et le RND, qui se partagent actuellement, les centres de décision qui engagent l'avenir de l'Algérie. Selon lui, cette ambiance politique s'est traduite, tout dernièrement, par les décisions prises par le Premier ministre en ce qui concerne le processus de privatisation des grandes entreprises publiques.

Il a cité, également, le choix des opérateurs qui vont gérer les usines de montage de véhicules et d'autres décisions qu'il n'a pas nommées mais qui sont nombreuses et ont été, également, annulées par la suite. Dans le style direct qu'on lui connaît, l'orateur a critiqué, abondamment, ce «cafouillage» qui se déroule dans les arcanes du pouvoir, estimant que «tout cela est lié à l'échéance des élections présidentielles de 2019».

M. Benkhellaf a conclu en considérant que le pays «traverse une situation dangereuse et appelé à la mobilisation de tous les gens de bonne volonté, et ce genre de citoyens existe, a-t-il dit, dans toutes les formations politiques du pays, y compris dans les partis qui sont, actuellement, au pouvoir, pour se rencontrer, pour réunir leurs efforts afin de le tirer de cette situation».