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240 sites d'affichage et 17 annonceurs retenus par l'APC d'Oran: Une trentaine de panneaux publicitaires illicites démantelés

par H. S.

Le processus de démantèlement des panneaux publicitaires anarchiques a connu un coup d'accélérateur, ces trois derniers mois, dans la commune d'Oran, pour assainir et moderniser le secteur de l'affichage publicitaire, en vue de faire d'Oran une véritable métropole méditerranéenne. Selon des sources proches de la division des Affaires économiques de l'APC d'Oran, une opération de démantèlement des panneaux publicitaires a été initiée sur instruction du maire d'Oran, M. Boukhatem.

Dressant le bilan de cette opération à mi-parcours, notre interlocuteur indique qu'elle a permis, à ce jour, d'enlever environ une trentaine de panneaux publicitaires anarchiques , répartis sur plusieurs sites à l'intérieur de la commune d'Oran. Nos sources soulignent, par ailleurs, que suite aux instructions du maire, au lendemain de l'exécutif consacré aux panneaux publicitaires; le dossier ?Pub' est en phase très avancée de concrétisation. On peut, d'ors et déjà, dire que l'APC d'Oran a réussi cette mission, qui s'apparentait, jusqu'à un passé récent, à un défi. La procédure de mise en concurrence s'est soldée par 17 adjudicataires, et non des moindres, sur le marché publicitaire national.

En effet, l'ouverture des plis concernant l'adjudication des espaces publics, pour l'affichage publicitaire, a donné lieu à la validation des offres de 17 soumissionnaires, remplissant toutes les conditions techniques, commerciales et financières. La gestion des panneaux publicitaires qui a, toujours, été un casse-tête pour les services communaux, semble avoir été prise en charge sérieusement par le maire d'Oran. Ce dernier affiche une grande volonté pour mieux gérer ce dossier et renflouer les caisses de la commune. Selon nos sources 240 sites ont été recensés, à travers les artères de la ville. Le marché de l'affichage publicitaire, à Oran, comme estimé par les services des Affaires économiques de l'APC est de l'ordre de quelque 10 milliards de centimes. Un pactole énorme que l'APC d'Oran veut exploiter, pour renflouer ses caisses et se mettre à l'abri du déficit budgétaire, chronique. Selon les interlocuteurs, un nouveau cahier des charges a été élaboré par les services de l'APC d'Oran, pour gérer, au mieux, ce créneau. Visant à préserver le cadre de vie des citoyens et sauvegarder la cohérence esthétique du tissu urbain, du patrimoine de la ville et ses activités socio-économiques, des critères draconiens sont exigés pour l'exploitation des panneaux publicitaires. Dans un passé récent, des centaines de plaques et de panneaux publicitaires, de différentes formes et dimensions, avaient été installées, illégalement et anarchiquement, sur différents artères, ronds-points et autres endroits de la ville. Ignorant les lois régissant le créneau publicitaire, certains opérateurs ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à l'utilisation des biens communaux ou de l'espace public. D'autres installent leurs panneaux dans des endroits inappropriés. Toute exploitation d'espace devrait générer de l'argent pour la commune. Le non-recouvrement des créances des espaces publicitaires a causé d'énormes préjudices financiers aux communes. On estime que 80% de panneaux étaient en situation illégale, soit un manque à gagner pour la commune estimé à plusieurs millions de dinars Selon les professionnels du secteur, les coûts d'un panneau peuvent atteindre 150 millions de centimes. L'application des nouvelles dispositions touchera toutes sortes d'exploitation d'espace communal à des fins publicitaires, entre autres, les enseignes commerciales et les petites pancartes des professions libérales ainsi que l'affichage mural. Toute exploitation d'espace devrait générer de l'argent pour la commune. Pour rappel, des dizaines de panneaux publicitaires ont été démantelés. La plupart de ces panneaux ont été installés dans des espaces verts.