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Malgré une offre de plus de 20.000 emplois: Le secteur du Bâtiment cherche main-d'œuvre désespérément

par J. Boukraâ

  Le secteur du BTPH (Bâtiment, Travaux publics et Hydraulique) connaît un développement sans précédent, ces dernières années, à la faveur des différents programmes mis en œuvre. Toutefois, la réussite et la réalisation, dans les délais impartis, des différents projets mis en œuvre, sont tributaires de la mise en place de tous les moyens disponibles. Il s'agit de la disponibilité de la main-d'œuvre et de sa qualification.

A Oran, les secteurs du Bâtiment, des Travaux publics et de l'Hydraulique (BTPH) manquent de main-d'œuvre qualifiée. Nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès de ces organismes et qui n'ont pas, encore, été satisfaits, selon des sources de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) qui assure la mission d'intermédiation entre les entreprises et les demandeurs d'emploi. Les entreprises, activant dans les secteurs sus-cités, dans la wilaya d'Oran, ont du mal à trouver de la main-d'œuvre. M Kahloul Daoud directeur régional de l'ANEM, a indiqué « qu'à titre d'exemple, en 2016, l'Agence a reçu plus de 20.000 offres d'emplois, dans le domaine des BTPH ». « Certains demandeurs d'emploi expriment des réticences à occuper des postes qui sont offerts par le secteur du BTPH », a-t-il ajouté. La majorité des offres n'ont pas trouvé preneurs. Les besoins en emplois qualifiés, dans le BTPH, ne cessent d'augmenter surtout avec le lancement des nouveaux chantiers de logements. Au moment où de nombreux jeunes souffrent du chômage, les entreprises du Bâtiment, Travaux publics et autres, peinent à trouver une main-d'œuvre qualifiée pour les centaines de chantiers lancés sur tout le territoire national.

Les produits de la déperdition scolaire sont le plus souvent ceux qui refusent un travail d'effort. Ils s'orientent le plus vers le commerce libre, l'informel surtout. Il est plus rentable financièrement qu'un travail dans un chantier ou une activité agricole, selon leur témoignage. Pour pallier le déficit, les entrepreneurs font appel à la main-d'œuvre de toutes les wilayas du pays, en plus de la main-d'œuvre étrangère. Les promoteurs ont, à plusieurs reprises, alerté les pouvoirs publics concernant le manque crucial de maçons, de plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs et autres menuisiers. Pour palier à ce déficit, le secteur de la Formation professionnelle assure la formation de cette main-d'œuvre.. Les candidats, à ces emplois, ne se bousculent guère, comme c'est le cas pour d'autres secteurs, non moins importants. Cette situation préoccupe, également, le monde patronal.. Selon un dernier recensement les métiers déficitaires sont ceux de technicien supérieur conducteur de projets, soudeur tuyauteur, topographe et grutier, pour les Travaux publics.

En attendant d'intéresser les jeunes aux métiers du Bâtiment, les pouvoirs publics continuent de faire appel à l'expertise étrangère. En effet, afin de réaliser ce défi dont l'importance est capitale pour le devenir des différents secteurs, l'Algérie fait appel aux entreprises étrangères.