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Boumerdès: Les assurances d'un candidat algérien au prix Nobel

par O. M.

«Ce n'est pas un objectif, c'est seulement une jouissance personnelle. J'ai tellement d'idées performantes; je suis sûr qu'une ou deux seront récompensées un jour ou l'autre par ce titre. Et je le dis dès maintenant: «Je vais avoir le prix Nobel». Présent à la première édition du congrès annuel sur les sciences et technologies appliquées (CASTA) qui s'est tenu à la bibliothèque centrale de l'université M'hamed Bougara, le professeur Madjid Boutemeur, pourrait succéder aux Japonais Takaaki Kajiita et au Canadien Arthur B.McDonald pour l'obtention dès le mois d'octobre du prix Nobel 2016 de physique.

Le natif de Tazmalt (Béjaïa), docteur en physique nucléaire et physique des particules, chercheur à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire est nominé pour le prestigieux prix Nobel de physique. Affable, disponible, le professeur Boutemeur après une communication de 15 minutes s'est très vite retrouvé entouré d'étudiants, plaisantant et orientant ces derniers avec un seul leitmotiv «ne pas baisser les bras et croire dans ses capacités». A 54 ans, l'enfant du village d'Iwaquren est responsable au LHC (Large Hadron Collider ou Grand collisionneur de hadrons qui est le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules du monde). Il étudie des domaines de physique très variés. Aujourd'hui, plus de 3.000 scientifiques issus de 174 instituts, représentant pas moins de 38 pays, travaillent sur l'expérience ATLAS.

Il a décroché son bac en 1980, avec un 17/20, il avait sur son bulletin de note un 20/20 en maths, lui ouvrant les portes de l'université Mouloud Maameri (Tizi Ouzou). Très vite il obtient une bourse et va étudier à l'Université de Grenoble Alpes (UGA), qui va lui permettre de soutenir une thèse en collaboration avec le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Grâce à cette thèse il fut candidat au prestigieux prix Nobel en 1987, pour revenir avec une autre thèse à Yale, établissant le record du monde de polarisation des Spins dans les très basses températures, pour atterrir à l'Université de Montréal (Canada).

Entre temps il est crédité de plus de 650 publications scientifiques de Classe A. Actuellement professeur des universités, première classe en France, le plus haut grade académique, conseiller scientifique du gouvernement de Bavière en Allemagne, il doit répondre aux besoins du gouvernement en cas de problème énergétique.