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Prise en charge des enfants autistes: Des initiatives? mais beaucoup reste à faire

par J. B.

L?autisme ou plus généralement les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement humain caractérisés par une interaction sociale et une communication anormale, avec des comportements restreints et répétitifs. Une maladie méconnue et sous-estimée et qui touche, de plus en plus, d'enfants, à Oran. Comme chaque année et depuis 2008, les enfants autistes ont célébré, hier, 2 avril, la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. A Oran, plus de 5.000 enfants autistes, ont été recensés. Cette journée est une occasion, pour les parents, de soulever, encore une fois, le problème de prise en charge de leur progéniture et lancer un cri de détresse aux pouvoirs publics, pour la création de centres spécialisés dans la prise en charge de cette frange de la société. La complication majeure de l'autisme est le retard mental, c'est-à-dire que le développement de l'intelligence de l'enfant est bloqué et qu'il ne peut acquérir aucune autonomie ; ainsi, pour vivre il aura besoin d'une tierce personne durant le restant de sa vie. « Quand on a un enfant malade, c'est toujours difficile d'accepter cet état. On arrive, quand même, par l'admettre. Mais, apprendre qu'il n'y a ni école ni centre spécialisé, pour lui, qu'il n'existe pas de solution pour lui, dans un avenir proche, est vraiment déprimant », avoue Leïla, mère de deux enfants autistes. Cette situation résulte de l'absence d'institutions spécifiques pour les personnes autistes, dotées d'équipes multidisciplinaires qui toucheraient aux différentes difficultés de l'enfant. Dans le même cadre, une journée sur l'accompagnement des élèves autistes, par les auxiliaires de vie scolaire (AVS) a été organisée, avant-hier, par l'Association des autistes d'Oran (ASAOR). Selon l'association l'accompagnement des élèves autistes par les auxiliaires de vie scolaire, a favorisé l'inclusion de cette catégorie d'enfants, aux besoins spécifiques. Cinq élèves autistes ont pu accéder à une scolarisation normale grâce à une prise en charge adéquate, entamée d'abord, dans une classe spécifique. En Algérie, l'autisme est très mal connu, y compris dans le milieu médical. Les chiffres montrent qu'avec 1 cas pour 150 naissances, le nombre d'enfants autistes ne cesse d'augmenter. Les enfants autistes peuvent être dépistés et traités, très tôt, dès l'âge de 2 ans, pour éviter la complication majeure qui est le retard mental qui peut être irréversible, sans une intervention thérapeutique précoce.