
Les gérants des micro-entreprises
recrutés par l'APC de Constantine pour le ramassage des ordures ménagères ont
poussé un ouf de soulagement, hier, suite à la régularisation de leur situation
avec la signature des ordres de service (ODS). En effet et selon le président
de leur coordination, Chawki Boudras,
ces documents qui leur manquaient tant viennent de leur être remis ce mercredi
23 mars, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au siège du département
assainissement de l'APC, au Polygone, et à laquelle ont assisté le maire de
Constantine, M. Rira, le vice-président chargé de l'assainissement et des
moyens généraux et le directeur de ce département, ainsi que les gérants de 32
micro-entreprises, dira-t-il. « Travailler sans contrats et sans rétribution
n'a pas été facile pour nous, mais il fallait tenir et convaincre nos employés
à faire de même. Bien sûr, la chose n'a pas été une sinécure et il a fallu des
trésors de bonnes paroles pour ne pas baisser les bras et insulter l'avenir.
C'est pratiquement depuis l'été dernier que nous nous démenons comme des
diables sans les fameux ODS et surtout sans argent. Maintenant que c'est le
bout du tunnel, ajoutera-t-il, nous pouvons poursuivre notre travail avec
confiance et dignité, car il faut dire que notre patience a fini par payer »,
dira Chawki Boudras. Et
d'estimer que « cela ne veut pas dire pour autant une minimisation des efforts
des autres (le maire et son staff), que je tiens à saluer pour le travail mené
jusque tard dans la nuit avec eux, ces derniers jours, pour finaliser les
préparatifs de signature des contrats et les ultimes procédures
administratives. L'octroi de ces ODS et la signature de contrats qui vont avec,
mettent fin à un cauchemar que nous avons vécu durant plusieurs mois, mais qui
fait désormais partie du passé et qu'on ne souhaite pour personne »,
affirmera-t-il. Et de souligner qu'il est vrai que la tentation était grande
d'arrêter l'enlèvement des ordures ménagères, de jeter l'éponge et de faire
grève en laissant la ville crouler sous des tonnes d'ordures. « Mais nous avons
dit non, nous n'accepterons jamais que la ville soit noyée dans la saleté avec
le retour partout des décharges sauvages. A la pression que constitue la grève,
nous avons préféré la patience et la confiance dans nos interlocuteurs, ce qui
n'a pas manqué d'être payant au bout du compte, faut-il en convenir malgré
tout, et que bien sûr, nous ne regrettons nullement, bien au contraire »,
conclura-t-il.