
Les propriétaires des micro-entreprises recrutés par
l'APC de Constantine, pour le ramassage des ordures ménagères, ne décollèrent,
toujours pas. En effet et selon le président de leur coordination, qui comprend
près d'une quarantaine d'entreprises, M. Boudras,
«les choses vont mal, pour nous, et les responsables de l'APC n'en ont cure,
apparemment, continuant à traiter notre situation à la légère», dira-t-il
dépité. Et de poursuivre, «je ne comprends pas comment ces responsables
pensent. Est-ce que, vraiment, ils ne savent pas que nous avons des familles à
nourrir, de même que chacun de nous emploie trois travailleurs, au minimum que
nous devons payer chaque fin de mois. Nous travaillons, toujours, sans ODS,
sans contrat et donc, pratiquement, sans aucun papier officiel, mais nous
estimons qu'on nous demande l'impossible», affirmera-t-il. «Même si,
ajoute-t-il, il y a dix jours, notre problème, lié aux ODS (ordre de service)
des quatre derniers mois de l'année 2015, a été réglé, mais seulement à
moitié». Et de préciser que le précédent maire dont la signature personnelle manquait
au dossier, et qui est indispensable, pour le payement de la période en
question, vient juste de l'y porter. Et nous attendons, notera-t-il, la
finition des procédures administratives, pour être réglés. Alors que, pour le
cas des ODS et contrats, de l'année 2016 et sachant qu'on est, déjà, au mois de
mars, il est malheureux et déplorable de dire qu'ils ne nous ont pas été
délivrés jusqu'à aujourd'hui», lancera-t-il. Et d'indiquer, qu'aussi bien le
maire actuel que le directeur et le vice-président chargé de l'assainissement,
relancés à chaque fois, sur ce sujet, répondent qu'ils attendent le OK du wali,
car le marché est attribué, selon le mode de gré à gré et qu'il faut l'accord
du chef de l'exécutif, pour l'octroi des ODS. «C'est dire, souligne-t-il, que
l'un, dans l'autre, nous sommes en train de travailler sans aucun papier et
nous ne savons plus quoi faire, ni à quel saint nous vouer. Nous ne voulons pas
arrêter le travail car la ville sera sale, comme jamais auparavant, sachant
bien que l'APC avec ses seuls moyens, ne pourra jamais y faire face et nous
voulons éviter, autant que possible, que pareil cauchemar arrive»,
estimera-t-il. Et d'avouer qu'il s'agit là «d'un véritable dilemme, puisque
nous savons, par ailleurs que nous ne pouvons pas continuer, indéfiniment, à
travailler ainsi.
Tous les responsables nous invitent à plus de
patience, en promettant une régularisation proche, mais tout a une fin et nous
sommes à bout, ne sachant, toujours, pas comment nous en sortir. Cependant, ce
qui est sûr c'est que cette situation ne peut pas durer, plus longtemps et en
tout cas pas au-delà de cette fin du mois de mars, en cours. Nous nous
arrêterons, alors, et pour de bon», fera-t-il savoir.