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Béni-Saf : Des habitants réclament l'achèvement du bitumage

par Mohamed Bensafi

Des résidants de haï Ennahda (vieux Boukourdan), situé sur les hauteurs de la ville de Béni-Saf, ne savent plus à quelle porte frapper pour mettre fin à leur calvaire. Leurs doléances envoyées aux responsables à tous les niveaux ne semblent guère trouver d'échos favorables. L'état dans lequel se trouve une chaussée, située en plein cœur du flanc sud de ce quartier, est déplorable, tant elle est ponctuée d'excavations. Cette ex-piste est accessible à hauteur du grand rond-point et se termine au plus bas point de ce schéma incliné, plus connu autrefois par Makhzan el-baroud.

Ces habitants réclament aux autorités locales tout simplement la reprise des travaux de revêtement en bitume de cette artère. Ces citoyens parlent ainsi de travaux de bitumage entrepris mais non achevés. En effet, cette cité faisait partie des quartiers de la ville qui ont bénéficié des projets inscrits au programme d'amélioration urbaine, prévoyant notamment le bitumage des routes et la réfection des trottoirs. Toutefois, et contrairement à d'autres cités qui ont vu leurs travaux achevés dans les délais ou même avec des retards tolérables, cette partie de cette cité n'a eu droit, quant à elle, qu'à l'opération de décapage du bitume de sa nouvelle rue, il y a de cela trois ans ou plus, et depuis plus rien.

«Une fois les travaux de décapage du bitume terminés, l'entreprise ayant décroché le marché a arrêté les travaux de bitumage sans l'avoir achevé, laissant ainsi la chaussée sur quelque 200 m dans un état lamentable», nous dit un habitant de la cité. Depuis cette «nouvelle» route devient tel un bourbier en hiver, alors qu'en été la poussière envahit les lieux. «Insuffisance de budget ou oubli ou encore marginalisation», se demande cet habitant, un ancien émigré rentré, semble-t-il, définitivement au bled, ajoutant que beaucoup de leurs véhicules ont, avec le temps, tous perdu leurs amortisseurs. «Les chauffeurs de taxi et même les ambulances nous boudent et n'osent pas pénétrer dans notre cité pour ne pas risquer de voir leurs véhicules endommagés», dira-t-il encore.

Contacté par le journal, le maire par intérim de Béni-Saf, Kouider Soussi, a affirmé qu'une fiche technique devra figurer dans le programme d'amélioration urbain prévu dans le cadre du PCD en cours. «Réitérer notre doléance collective ne nous coûterait rien sinon de soutenir cette louable initiative technique», lancera, avec un petit clin d'œil, un autre citadin.