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MEDEA: Hommage au colonel Tayeb Bougacemi

par Rabah Benaouda

Comme chaque année, le 29 juillet, la wilaya de Médéa a, une fois encore, rendez-vous avec l'histoire, à travers la cérémonie officielle du souvenir et du recueillement à l'occasion de la 56ème commémoration de la mort, au champ d'honneur, du chahid colonel Tayeb Bougacemi dit «Si Tayeb El-Djoughlali». La cérémonie organisée en présence des autorités locales, des compagnons d'armes du chahid, des représentants de la société civile et du mouvement associatif, à la mémoire de cette figure emblématique de la Révolution armée de Novembre 1954, se poursuivra, dans la matinée d'aujourd'hui, mercredi, au cimetière des «Chouhada», «Makam Echahid' de Médéa, où reposent les restes de ce valeureux combattant de la liberté que fut le colonel «Si Tayeb El-Djoughlali». En effet, ayant débuté dans l'après-midi de dimanche dernier, un programme d'activités culturelles, abrité par la Maison de Jeunes d'El-Omaria, a été caractérisé par plusieurs représentations théâtrales pour enfants, des jeux de divertissements, de la prestidigitation, un espace de lecture renforcé par une bibliothèque mobile, qui a été très bien accueilli par les centaines d'enfants, qui ont convergé vers ces lieux. « Si Tayeb El-Djoughlali », est né en 1916 au lieu-dit «Ouled Torki», relevant de «Ferket Béni Bouyagoub», dans la commune rurale d'El-Omaria (ex-Champlain). Le petit Tayeb grandira au sein d'une famille modeste, vivant de l'agriculture traditionnelle. Il fera ses études primaires à l'école française du village, tout en apprenant le Saint Coran. Il abandonnera ses études en 1936 pour se lancer dans les activités politiques au sein du Mouvement nationaliste. Après plusieurs arrestations, il entrera dans la clandestinité jusqu'au déclenchement de la lutte armée. Son sens de la discipline, de l'organisation et du devoir sacré envers la Patrie, lui valurent d'être promu, très rapidement, comme responsable de la Zone II, de la Wilaya IV historique, chargé de toute la région de Médéa. En 1957, il est promu commandant et sera connu, dès lors, sous son nom de guerre de « Si Tayeb El-Djoughlali ». Il deviendra l'adjoint du colonel Si El-Haouès et après la mort de ce dernier, le 29 mars 1959, il sera promu colonel. C'est lors d'une sanglante embuscade, tendue par les forces d'occupation coloniale, dans la région de «Had S'hari», plus précisément à «Djebel Gaâgaâ», dans l'actuelle wilaya de Djelfa, qu'il mourut le 29 juillet 1959, en compagnie du commandant Mahmoud Bachene, un autre fils de Médéa, ainsi que treize autres moudjahidine.