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Célébré comme un héros sur les réseaux sociaux : Un hacker algérien, recherché par le FBI, arrêté

par Salem Ferdi



La photo d'un jeune Algérien de 24 ans, hilare, menotté et encadré par deux policiers thaïlandais, fait fureur sur le web, avec des commentaires le plus souvent admiratifs.

Il s'agit du jeune Hamza Bendelladj, arrêté par la police thaïlandaise sur la base d'un «wanted» émis contre lui par le Bureau Fédéral d'Investigation (FBI). Le jeune Hamza est un hacker, accusé d'avoir détourné des dizaines de millions de dollars dans des opérations «cybercriminelles». Il a été arrêté dimanche soir, alors qu'il transitait par l'aéroport Suvarnabhumi de Bangkok en provenance de la Malaisie. Le jeune algérien semble avoir été pisté depuis son départ de Malaisie par les limiers du FBI, qui ont alerté les autorités thaïlandaises. Le chef du bureau de l'immigration, Pharnu Kerdlarpphon, l'a d'ailleurs confirmé. ««Nous avons été prévenus de son arrivée par le FBI, qui a suivi son cas au cours des trois dernières années», a-t-il indiqué. Hamza Bendelladj, diplômé en informatique en Algérie en 2008, est accusé d'avoir piraté des comptes privés dans 217 banques et sociétés financières à travers le monde. Il aurait amassé «d'énormes gains illicites», selon le lieutenant-général Pharnu Kerdlarpphon qui a tenu une conférence de presse.Le hacker algérien aurait, selon l'officier thaïlandais, détourné la bagatelle de «10 à 20 millions de dollars» dans «une seule transaction». Très prolixe, il décrit le jeune algérien comme quelqu'un qui «a voyagé à travers le monde en première classe en menant une vie de luxe». Hamza Bendelladj, a obtenu son diplôme en Algérie en 2008, ce qui d'ailleurs a suscité une avalanche de commentaires admiratifs sur Facebook. Pour le «génie» mais également pour constater qu'en définitive la formation algérienne en informatique n'est pas aussi mauvaise qu'on le dit. Ses instruments sont basiques pour un hacker : téléphone satellite et un ordinateur portable. L'information a suscité un très grand emballement sur les réseaux sociaux. Le jeune Hamza Bendelladj accusé de délit grave est devenu un «héros», un «voleur net» pas «comme les voleurs pas nets habituels».

JE NE SUIS PAS UN TERRORISTE

Dans les photos diffusées, c'est un jeune homme souriant qui «a vraiment une bonne tête». Des commentaires aussi avec une fibre «socialiste» louant ce «héros» qui «hacke la finance internationale». On évoque même une adaptation de son histoire au cinéma. «Pour qu'il nous mette jamel debouz dans le rôle non merci». Certains spéculent, ce génie va «travailler pour eux» (les américains» et l'Algérie aura «encore perdu une grosse tête». «Il va être employé comme consultant de la Chase Mahnattan Bank» surenchérit, un autre. Pourtant, au détour de ces commentaires admiratifs et pleins d'humour, certains n'oublient pas que les accusations portées contre le jeune Hamza et qu'il risque «d'en baver pendant un certain temps» dans les prisons américaines. «J'espère vraiment qu'il a mené la vie de luxe qu'on lui prête, parce qu'il risque de passer un mauvais moment en prison» note assez sombrement un internaute. La Thaïlande compte en effet extrader Bendelladj en Géorgie, aux États﷓Unis, où un tribunal a lancé un mandat d'arrêt contre lui. Hamza Bendelladj, présent à la conférence, souriant et même hilare,a nié les allégations des autorités thaïlandaises prétendant qu'il figurait dans le top 10 des personnes les plus recherchées par le FBI. «Je ne suis pas dans le top 10, peut﷓être juste dans le top 20 ou 50», a dit en riant le hacker. Il a tenu à ajouter : «je ne suis pas un terroriste».